Contrôle des infractions au stationnement
La Ville de Saint-Georges résilie son contrat avec Neptune Security Services
Après avoir annoncé un contrat avec l’entreprise Neptune Security Service au conseil de ville du 13 mars, la Ville de Saint-Georges a dû prendre ses dispositions suite au bannissement de cette dernière par l’Autorité des Marchés Publics (AMP), ce lundi 27 mars.
C’est une histoire bien complexe à laquelle la ville de Saint-Georges a fait face. En effet, l’entreprise Neptune, qui avait été mandaté pour trois années par le conseil de ville dans le but de s’occuper du respect des heures de stationnement, a été bannie par l’AMP. Une décision qui pousse Neptune à cesser tout contrat public dans un délai de 60 jours, et ce, pour la période de cinq années.
Pour rappel, le contrat passé entre la Ville et l’entreprise devait débuter ce samedi 1er avril et s’élevait à 129 139 $. Au conseil de ville de ce lundi 27 mars, le Maire Claude Morin et ses conseillers ont fait savoir qu’ils résiliaient le précédent contrat, dans le respect de la décision prise par l’Autorité des marchés publics d'inscrire Neptune au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics (RENA).
Une entreprise sans dirigeant ?
La décision de l’AMP fait suite aux révélations de nos confrères de Radio Canada sur la double identité de celui qui se fait passer pour le dirigeant de l’entreprise de sécurité. L’émission Enquête avait alors pointé du doigt le fait que le dirigeant utilisait le nom de Robert Butler pour s’exprimer en tant que PDG de Neptune Security Services, sans que ce dernier ne soit inscrit sur aucun papier officiel de l’entreprise. Cette même personne se présentait également comme étant Baddreddine Ahmadoun, pour une autre entreprise basée en Ontario.
Quoi qu’il en soit, le PDG aux deux noms a déclenché une enquête de l’Autorité des marchés publics qui a sanctionné la société. « Neptune ne satisfait pas aux exigences d’intégrité requises pour maintenir son autorisation de contracter. […] L’AMP se fonde, d’une part, sur le fait que l’entreprise omet de déclarer ses réels dirigeants, alors que l’intégrité des entreprises sous surveillance est notamment liée à l’intégrité de chacun d’eux », a dénoncé le communiqué de l’AMP.
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