Très peu de modifications ont été faites à la cartographie de la ZIS
Inondations : le centre économique de Beauceville est toujours paralysé par le moratoire
Si la nouvelle cartographie des Zones d’intervention spéciale (ZIS) émise par le Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) soulage certaines municipalités riveraines, il en est tout autrement pour Beauceville. Le centre économique de la ville reste toujours paralysé par un moratoire.
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À peine quelques propriétés ont été retirées de ces zones qui empêchent la reconstruction des bâtiments qui ont été lourdement endommagés pendant les inondations.
« Je n’ai pas vu beaucoup de différences. Le gros changement que j’ai observé c’est que le cimetière n’est plus dans la ZIS », explique le maire François Veilleux.
La ville de Beauceville avait signalé plusieurs anomalies se trouvant sur la première mouture de ces cartes au MAMH. Quelques-unes d’entre elles ont été exclues. Les municipalités ainsi que les citoyens auront jusqu’au 19 août pour continuer à faire part de ces incongruités et c’est bien ce que l’administration de Beauceville compte faire.
« C’est certain que nous allons signaler d'autres changements. Nous sommes en train de faire l’analyse des données. On ne peut pas faire ça ultra rapidement. »
Le maire admet qu’il s’agit d’un délai très court, mais que chaque requête sera analysée avant d’être envoyée au ministère.
À propos de la zone d’intervention spéciale (ZIS) |
Le centre-ville paralysé
Ce qui inquiète surtout le maire de Beauceville, c’est que le centre économique de Beauceville, le boulevard Renault, se trouve encore dans la ZIS.
« Si le boulevard Renault était considéré comme une zone 20-100 ans, je serais très heureux. On pourrait ainsi procéder à la reconstruction. »
Dans l’attente de l’établissement d’un nouveau cadre normatif en matière de gestion des zones inondables, aucun projet de construction ne peut aller de l’avant. Le centre-ville de la municipalité se retrouve donc sans commerce et service, ce que M. Veilleux considère comme une catastrophe.
Ce dernier ne nie pas cependant que l’artère commerciale est à risque d’être de nouveau touchée par des inondations, mais il souhaiterait inclure des améliorations techniques aux bâtiments pour minimiser les dommages.
« On aimerait pouvoir faire des remblais et surélever les bâtiments, mais pour le moment c’est du cas par cas. On attend des réponses. Ça nous permettrait de se sortir de la zone inondable et de nous mettre à l’abri.»