Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Jour 3

Procès de Marco Rodrigue: la scène de crime détaillée par les experts

durée 10h00
18 octobre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Léa Arnaud
email
Par Léa Arnaud, Journaliste

Les témoignages se poursuivent dans le cadre du procès de Marco Rodrigue, accusé de tentative de meurtre sur une policière, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.

La procédure se fait devant le juge Louis Dionne de la Cour supérieure du Québec et 13 jurés. Elle fait suite à un événement survenu le 18 août 2021, sur l’autoroute 73 à Sainte-Marie.

La troisième journée a repris avec le témoignage de Caroline Girard, technicienne en identité judiciaire avec Me Harbour, procureure de la Couronne. Après avoir présenté des albums photo sur le véhicule de la policière impliquée, sur les traces laissées par les coups de feu et sur la voiture du suspect la veille, elle a repris où elle s’était arrêtée avec les détails des armes et des objets retrouvés dans la voiture du suspect. Elle a expliqué, entre autres, que 71 cartouches ont été retrouvées dans le sac à dos du suspect.

Par la suite, Caroline Girard a montré deux autres albums photo de la victime (Catherine Giroux), l’un sur son uniforme, l’autre où l’on voit ses blessures. On remarque que les vêtements sont abîmés et déchirés au niveau du col et de l’épaule et qu’il y a plusieurs taches de sang présumé. On voit également que le visage de Catherine Giroux a beaucoup d’abrasions, son oreille et son épaule sont blessées et elle a une ecchymose à l'œil droit. Sa main gauche est dans un bandage.

Au moment du contre-interrogatoire, Me Cozak, avocat de la défense pour Marco Rodrigue, a surtout évoqué la météo le jour des faits.

Chef d’orchestre de la scène de crime

Philippe Bureau a été le prochain témoin appelé à la barre ce jeudi. Au moment des faits, il était enquêteur à la division des crimes majeurs à la Sûreté du Québec depuis moins d’un an. Il a rappelé le rôle de l'enquêteur de scène qui doit s’occuper de chapeauter les opérations. « C’est un peu comme le chef d’orchestre de la scène de crime », a-t-il imagé devant le juge Louis Dionne, de la Cour supérieure du Québec. 

Le policier a détaillé le cheminement des pièces à conviction et leur gestion suite à un événement criminel et a précisé que très peu de personnes y ont accès. Il est aussi revenu sur ses tâches lorsqu’il travaille sur une scène de crime.

Toujours durant son interrogatoire, monsieur Bureau a présenté plusieurs objets qui ont été saisis durant l’opération; les deux armes longues qui se trouvaient dans le véhicule du suspect, une balle qui était dans la chambre de l’une de ces armes, deux douilles percutées trouvées sur le siège passager avant du véhicule et à terre du côté passager, les vêtements (tee-shirt vert sans motif ou inscription et un pantalon avec motif camouflage) que le suspect portait sur lui lors de l’événement et qu’ils lui ont enlevés le lendemain de l’événement. 

Pour finir, l’enquêteur a précisé à la cour comment se passe la saisie des pièces à conviction étape par étape et a mentionné que c’était la première fois qu’il en avait autant à gérer alors il a demandé de l’aide à un collègue. 

En contre-interrogatoire, Me Cozak lui a demandé de revenir sur comment ça s’est passé ce jour-là, d’où il est parti pour se rendre sur place, etc. Le policier a confirmé la présence de l’agent Vachon et de l’agent Giroux. Il a quitté les lieux vers 22h10. 

Père de Marco Rodrigue

Benoit Rodrigue, le père de l’accusé, a été interrogé à son tour par la procureure. Durant son témoignage, il a mentionné que Marco Rodrigue demeurait chez lui, à Saint-Zacharie, à l’époque de l’événement, depuis environ un an après avoir été hospitalisé pour un problème de santé. Il a précisé que son fils est passé par l’organisme Au Bercail à Saint-Georges, entre sa sortie de l’hôpital et la maison de ses parents. Il dit qu’il a travaillé en tant que soudeur à Saint-Georges et a confirmé reconnaître le véhicule du suspect comme étant bien celui de Marco Rodrigue.

Il a raconté que l’accusé se préparait pour aller à la pêche dans le Nord et qu’il avait l'habitude de chasser et pêcher. Ça faisait deux semaines et demie qu’il avait quitté la maison de ses parents. Benoit Rodrigue a confirmé que Marco lui avait demandé son arme et qu’il lui a donné sans savoir de quelle arme il s’agissait exactement. Selon lui, tout allait très bien avant son départ, mais ils ne se croisaient pas souvent dû à leurs horaires de travail. 

Me Cozak a ensuite contre interrogé le père et a cherché à savoir si Marco Rodrigue avait des problèmes avec des voisins ou avec des policiers, ce que le père réfute. Il a souligné que son fils avait une bonne bande de chums et qu’il n’avait pas de problème particulier. Ils reviennent ensuite un peu sur son enfance. Avant de partir de chez ses parents, son père indique qu’il l’a trouvé contrarié, mais sans plus. Il pensait que son fils allait repartir dans son camp. 

La journée s’est terminée sur la fin du témoignage de Benoit Rodrigue.

Expert en balistique

Ce vendredi matin, les procédures se poursuivent sans la présence du jury avec l'audience de Jean-François Daigneault, expert en balistique, dans le cadre d'un voir dire.

Le témoin a relaté à la cour son parcours professionnel, ses tâches et les procédures d’expertises qu'il réalise dans le cadre de ses fonctions. Il a parlé également des armes retrouvées dans le véhicule suspect, « deux carabines (...) qui fonctionnaient sans problèmes ».

Après débat entre les partis, le juge a conclu que Jean-François Daigneault était tout à fait admissible à titre d'expert balistique dans ce dossier. En ce sens, il témoignera devant le jury lundi matin, le 21 octobre, à la reprise du procès.

À lire également

Début du procès de Marco Rodrigue pour tentative de meurtre sur une policière

Tir sur une policière: témoignage d'un collègue et présentation de photos

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


16 octobre 2024

Tir sur une policière: témoignage d'un collègue et présentation de photos

Trois personnes ont témoigné lors de la deuxième journée du procès de Marco Rodrigue au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce. Il fait face à des accusations de tentative de meurtre contre Catherine Giroux, agente de la Sûreté du Québec, avec une arme à feu, d'avoir occupé un véhicule où il savait que se trouvaient des armes à feu calibres ...

15 octobre 2024

Début du procès de Marco Rodrigue pour tentative de meurtre sur une policière

Plus de trois ans après son arrestation, le procès de Marco Rodrigue a finalement débuté ce mardi au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce. L’homme de Saint-Zacharie est accusé de tentative de meurtre contre Catherine Giroux, agente de la Sûreté du Québec, avec une arme à feu. Les événements se sont produits le 18 août 2021 alors que la ...

15 octobre 2024

Le procès de Marco Rodrigue s'ouvre aujourd'hui

Le procès de Marco Rodrigue, accusé de tentative de meurtre sur une policière, s'amorce aujourd'hui au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.  D'une durée de trois semaines, il se tiendra devant un jury qui sera sélectionné ce mardi. Marco Rodrigue est accusé de tentative de meurtre contre Catherine Giroux, agente de la Sûreté du Québec. ...