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Jour 2

Tir sur une policière: témoignage d'un collègue et présentation de photos

durée 17h00
16 octobre 2024
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

Trois personnes ont témoigné lors de la deuxième journée du procès de Marco Rodrigue au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.

Il fait face à des accusations de tentative de meurtre contre Catherine Giroux, agente de la Sûreté du Québec, avec une arme à feu, d'avoir occupé un véhicule où il savait que se trouvaient des armes à feu calibres 308 sans restriction et d'avoir eu en sa possession des armes à feu à des fins dangereuses. Les faits se seraient produits le 18 août 2021 sur l’autoroute 73 à Sainte-Marie.

Le jury est désormais composé de 13 personnes, puisque l’une des membres a été exempté ce mercredi matin. 

Un témoin oculaire a ouvert les audiences. Il a raconté ce qu’il a vu ce jour-là alors qu’il se rendait à Québec avec sa mère et son frère. Il a notamment mentionné avoir entendu un coup de feu et vu un homme armé face à un véhicule de patrouille de la Sûreté du Québec.

Le premier arrivé

Par la suite, c’est Alexandre Vachon, patrouilleur à la Sûreté du Québec, qui a été appelé à la barre. Il est le premier policier arrivé sur place après l’appel de détresse lancé par Catherine Giroux alors qu’elle avait été atteinte par un projectile. 

Il se trouvait à son bureau lorsqu’il a entendu sa collègue sur les ondes. « J’entends un appel de détresse. J’entends “Je viens de me faire tirer, vite, venez m’aider” », a-t-il expliqué en cour. Il a dit avoir tout de suite reconnu la voix de Catherine Giroux, avec qui il travaille depuis 17ans à ce moment-là. Il est donc parti à la course pour la rejoindre sur l’autoroute 73 au kilomètre 89. Il a entendu les informations défiler sur les ondes, mais il s’est concentré pour aider la policière. 

Alexandre Vachon a découvert sa collègue, assise bien droite et sur les nerfs. « Je constate à ce moment-là, sa blessure à son annulaire gauche. Je ne vois pas de blessure grave, mais un peu de sang au visage. Je constate que sa chemise est toute effilochée et qu'elle a un peu de sang au niveau du cou. Elle se plaint qu’elle a mal à l’épaule droite. » Il a également constaté un trou dans le pare-brise du côté conducteur, « juste au niveau du regard. » La victime lui explique ensuite ce qu’il s’est passé, qu’elle a intercepté un homme et qu’il a tiré sur elle avec une arme longue. « Je voulais recueillir le plus d’informations possible pour pouvoir identifier un suspect et un véhicule. » Il a ainsi obtenu une description du tireur présumé et de son véhicule.

Monsieur Vachon rassure sa collègue sur son état de santé, elle qui avait si peur de mourir, avant que les ambulanciers la prennent en charge.Cependant, il s'inquiétait que le tireur ne revienne. « Je restais très vigilant, parce que je gardais en tête que le tireur pouvait revenir finir le travail ou je ne sais comment dire. » 

Il a passé la majeure partie de la journée sur place pour protéger la scène de crime et aider les enquêteurs ainsi que le service d'identité judiciaire. « Ça s’est terminé lorsqu’un suspect a été arrêté », a conclu le policier. 

Photos à l'appui

La journée s’est terminée avec le témoignage de Caroline Girard, technicienne en identité judiciaire. Après avoir raconté son arrivée sur la scène de crime, elle a présenté plusieurs albums des photos qu’elle a prises sur place.

Le premier montrait essentiellement le véhicule de la policière impliquée dans lequel on pouvait voir des trous laissés par des projectiles et des taches de sang présumé à la place du conducteur.

Madame Girard a ensuite présenté un deuxième album de photos réalisé pour le service de balistique. On y voit les trous de projectiles en plus gros plan et la baguette installée par l’expert pour qui elle prenait les photos.

En troisième, elle a montré un album comprenant plusieurs images du véhicule suspect lors de son interception vers minuit 20 à Saint-Georges, à l’intersection du boulevard Lacroix et de la 175e rue, dans la nuit du 18 au 19 août 2021. On y voit l’extérieur et l’intérieur de la voiture qui a ensuite été remorquée au poste de police de Saint-Georges où il a été expertisé par la suite. 

Tous les albums présentés ont été déposés en preuve par la procureure.

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