Diocèse de Québec
Le cardinal Marc Ouellet visé par une action collective pour agression sexuelle
Par La Presse Canadienne
Le nom du cardinal Marc Ouellet apparaît dans une action collective pour agression sexuelle qui vise 88 prêtres du Diocèse de Québec.
Dans une demande introductive d'instance en action collective rendue publique mardi, une plaignante, surnommée F., affirme avoir été agressée sexuellement par le cardinal Marc Ouellet et l’abbé Léopold Manirabarusha en 2008.
La femme, qui avait 23 ans à l'époque, effectuait un stage comme agente de pastorale au Diocèse de Québec.
Après un repas chez les Sœurs de la Charité à Beauport en août 2008, F. a affirmé que le cardinal lui avait massé les épaules et caressé le dos dans une salle de conférence.
«F. demeure figée face à cette intrusion et ne sait pas comment réagir», peut-on lire dans le document.
La présumée victime a ensuite parlé de cet événement avec des collègues.
Lors d'une réception au mois de novembre de la même année, le cardinal Ouellet aurait embrassé F. «avec familiarité, même s’ils ne s’étaient vus qu’une ou deux fois auparavant, et la retient fermement contre lui en lui caressant le dos avec les mains».
«Le cardinal Marc Ouellet lui prend aussi fermement et avec insistance les mains et lui murmure à l’oreille de lui rappeler son nom. Malgré avoir dit à tous qu’ils se connaissaient très bien, il ignore vraisemblablement le nom et le poste occupé par F.», peut-on lire dans le document.
Lors d'une autre rencontre qui a eu lieu dans le sous-sol d'une église, «le cardinal Marc Ouellet profite d’un moment consacré à une discussion en sous-groupe pour traverser la salle et venir s’asseoir à côté de F. qui a l’impression d’être pourchassée. Malgré les efforts de F. de raisonner la situation et même de la tourner en dérision, elle ressent un profond malaise face à la situation.»
La demande introductive d'instance en action collective relate que lors d'une autre rencontre, en 2010, «le cardinal Marc Ouellet lui dit alors que c’était la deuxième fois qu’ils se voyaient cette semaine et qu’il peut bien l’embrasser à nouveau, car "il n’y a pas de mal à se gâter un peu"».
Après ce commentaire que F. trouve «complètement inapproprié», le cardinal Marc Ouellet l’aurait embrassée alors et aurait glissé «sa main le long du dos de F. jusqu’à ses fesses».
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