Au cinéma de Saint-Georges
Félix-Antoine Duval : un retour émouvant en Beauce pour le film « Bergers »
Ce samedi 16 novembre, l’acteur beauceron Félix-Antoine Duval était de retour à Saint-Georges pour la présentation du film Bergers. Ce long métrage, réalisé par Sophie Deraspe, met en lumière son interprétation du rôle principal, Mathyas, un publicitaire montréalais qui se réinvente berger dans les Alpes françaises.
Entre anecdotes de tournage et réflexions personnelles, l’acteur a partagé ses impressions sur cette œuvre marquante à EnBeauce.com.
Après des premières chaleureusement accueillies à Toronto et à Montréal, la projection à Saint-Georges a pris une dimension particulière pour Félix-Antoine. « À Toronto, c’était déjà très cool, mais la première montréalaise avait un côté très familial, avec des gens de l’industrie », confie-t-il.
Cependant, la soirée beauceronne a touché une corde sensible : « À Saint-Georges, c’était mon monde. Il y avait des anciens profs, des amis de mes parents, des gens chez qui j’ai déjà mis les pieds. C’était un bel écho, vraiment chaleureux. »
Bergers est l’adaptation d’un livre écrit par Mathyas Lefebure, l’auteur dont Félix-Antoine incarne le rôle à l’écran. L’acteur raconte avec amusement sa première rencontre sur le plateau : « Il est arrivé une semaine et demie après le début du tournage, et je n’avais pas compris que c’était lui. C’est qui, ce petit bonhomme barbu avec un béret et des lunettes ? Quand on me l’a présenté comme mon alter ego, je suis allé tout de suite le rencontrer. » Depuis, une relation complice s’est nouée entre les deux hommes.
Avant le tournage, Félix-Antoine s’est interrogé sur l’opportunité de lire le livre original. « Sophie, la réalisatrice, m’a conseillé de le voir comme une information complémentaire, car il y a des différences entre le livre et le film. » L’acteur se dit néanmoins marqué par la plume de l’auteur : « C’est une sacrée belle plume. Ma phrase préférée est : “Je suis ivre, ivre de libre arbitre.” »
Un tournage en France riche en expériences
Partir un mois et demi dans les Alpes pour tourner ce film a offert à Félix-Antoine une immersion totale, tant dans son rôle que dans un mode de vie différent. « Sophie m’a demandé si partir si longtemps loin de chez moi était un problème. Je lui ai répondu que j’avais déjà tourné à Ottawa et que j’étais content d’être ailleurs que chez moi, alors les Alpes, c’était parfait. »
Il évoque également les conditions de travail en France : « Là-bas, on prend le temps. Ici, on néglige parfois des choses à cause des contraintes de temps. Mais sur ce tournage, on avait un bel horaire et des conditions super. »
Pour Félix-Antoine, Bergers est plus qu’un film : c’est une invitation à la réflexion et au voyage intérieur. « Ce film, je le qualifie de brisseur de marasme. Pendant deux heures, on est transporté ailleurs, loin de notre quotidien. Il nous invite à écouter notre petite voix intérieure, à apporter des changements, même modestes, pour mieux nous réaliser. »
Il conclut sur une note philosophique : « Être vivant ici et maintenant, c’est un énorme privilège. On écrit tous, chaque jour, le récit de l’évolution. L’important, c’est de rester de bons bergers, que ce soit pour soi ou pour les autres. »
À noter que le film sera encore disponible en Beauce, à Sainte-Marie, ce lundi 18 novembre à 19 h avec la présence de l'acteur, tout comme le 20 et 21 novembre au cinéma de Saint-Georges.
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