Jessika Morin Drouin
Sarcome d'Ewing: une mère de famille en quête de traitements aux États-Unis
Jessika Morin Drouin, 33 ans, a un Sarcome d’Ewing stade 4, une forme rare de cancer qui s’attaque aux os et aux tissus mous.
La Georgienne se bat depuis le mois de mai 2023, mais les cellules reviennent toujours. Alors qu’au Québec elle est condamnée à vivre encore un ou deux ans maximum, les traitements disponibles aux États-Unis pourraient considérablement prolonger sa vie. De cette façon, elle pourrait voir grandir ces quatre enfants et continuer d’être aux côtés de son conjoint, Brian Loisel.
Le début d’un grand combat
« Le 6 mai 2023, je suis allé à l’urgence pour des maux de dos. Au début, ils pensaient que c’était une pneumonie, mais avec les examens que j’ai passés ils voyaient que c’était trop gros pour être ça. (...) Ensuite j’ai fait une biopsie pour savoir quel cancer j’avais et c’est un Sarcome d’Ewing (...) c’est un cancer des tissus mous et des os », a détaillé Jessika en rencontre avec EnBeauce.com.
Le mois suivant, elle a commencé la chimiothérapie à Québec où elle a été prise en charge. Elle a suivi 12 traitements, après lesquels toutes ses tumeurs semblaient avoir disparu. Cependant, alors qu’elle était en rémission, elle a ressenti de nouveaux symptômes quelques mois après. La malheureuse nouvelle tombe, le cancer est revenu. Elle a donc suivi une deuxième chimiothérapie qui se poursuit actuellement.
« Présentement on est en rémission », a affirmé son conjoint. Le problème c’est que les médecins affirment qu’il y a 99% de chance que le cancer revienne et au Québec, il est possible de suivre seulement trois lignes de chimiothérapie. Par conséquent, il ne lui reste plus qu’un essai pour espérer éradiquer la maladie. Qui plus est, les professionnels de la santé ne lui prévoient qu’un an ou deux d’espérance de vie.
Un avenir meilleur aux États-Unis?
Mère de quatre enfants, Jessika ne peut se résoudre à ne pas les voir grandir et à manquer les grandes étapes de la vie qui les attendent.
C’est pour cette raison que le couple a ouvert une collecte de fonds afin de les aider à financer un suivi médical aux États-Unis où les chances de guérison seraient meilleures d’après eux. Évidemment, les frais reliés sont très importants. « On ne veut pas perdre de temps dans le processus, c’est pour ça qu’on s’y prend en avance. »
Aux États-Unis il y a d’autres formes de traitement disponibles comme des vaccins, des médicaments, de la protonthérapie, de luminothérapie, des essais cliniques, etc. En ce sens, le couple beauceron est entré en contact avec le Dr Peter Anderson, de Cleveland, qui serait le meilleur médecin au monde pour traiter le Sarcome d’Ewing. « Lui je sais qu’il fait des vaccins et de la protonthérapie », a mentionné Jessika. Le problème c’est qu’«une simple réponse par courriel du Dr Peter Anderson coûte 1 375$ », a ajouté Brian.
« Si le cancer devait revenir, en mars prochain par exemple, on n’aura pas à commencer les démarches pour aller aux États-Unis, parce qu'on aura déjà anticipé. En plus, le cancer aurait le temps de se développer et quand il est trop développé, les Américains ne prennent pas de nouveau patient », a expliqué Brian, un peu dépassé par la situation.
Étant donné que Jessika est présentement en rémission, ils espèrent amasser assez de fonds pour pouvoir être prêts dès que les tumeurs réapparaîtront.
Garder espoir
La vision des médecins canadiens et américains est différente. Au Canada, ils estiment notamment que l'immunothérapie n’est pas concluante dans un cas comme celui de Jessika tandis que beaucoup de personnes sont traitées avec ça aux États-Unis. Pour ce qui est de la protonthérapie, il n’y a pas de machine au Canada pour offrir ce traitement par rayonnement permettant de mieux cibler les cellules cancéreuses afin d’éviter d'endommager les cellules saines autour.
Brian et Jessika se sentent abandonnés par le système québécois. « Ils n’essayeront pas de se battre. Ils nous ont condamnés à mort sans avoir essayé rien », se désole le couple.
« Il faut garder espoir toujours, s’il y a des miracles pourquoi moi je n’en serais pas un? », a conclu Jessika avec optimisme. « Il ne faut pas penser que ça arrive juste aux autres », a conclu Brian à son tour.
Pour les soutenir, voici le lien de la collecte de fonds.
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