Un demi-marathon organisé pour l'Hôpital de l'Enfant-Jésus
Charles-Israël Boucher: transformer le feu en espoir
Le 6 juin 2022, Charles-Israël Boucher a vu sa vie marquée pour un long moment. C'est devant un paisible feu de camp entre amis qu'un incident d'envergure aurait pu être fatal pour la vie du Beauceron.
Si M. Boucher a pu raconter son histoire intact, ce n'est guère sans souvenirs de douleurs majeures. Une quantité d'essence subséquente dans la cuve de feu a enflammé Charles-Israël, pour laisser paraître de nombreuses séquelles physiques sur son corps. C'est un ami, voulant effectivement ajouter de l'essence au feu, que la manœuvre a dangereusement causé l'incident dont il est question.
Des brûlures au deuxième degré profond au niveau de la jambe et au second degré dit léger au haut du corps. « J'ai eu des brûlures sévères, 25% de mon corps était brûlé et j'ai passé cinq jours dans le coma », a d'abord expliqué le principal concerné.
Sur le coup, le jeune de 21 ans a subi des conséquences physiques frappantes, qui ont demandé un temps important d'adaptation. « J'ai fait de la réhabilitation en physio, j'avait un épaule croche, la langue de travers et des brûlures où je vais être marqué à vie. J'ai failli perdre la voix aussi », a-t-il énuméré en ramenant des extraits vocaux où il avait visiblement des difficultés à parler.
De nombreux facteurs laissaient présager un futur peu glorieux pour le natif de Saint-Georges. La perte de la vue était notamment l'une des craintes initiales. « Quand l'accident est arrivée, je ne voyais plus rien. C'était gris, mais ils ont réussi à sauver mes yeux. Ils ont gratté une couche de cornée pour que je retrouve la vue. »
En date d'aujourd'hui, il laisse encore paraître de marques physiques de l'événement, notamment des greffes apparentes à la jambe. « J'ai encore des séquelles. Ma jambe, et ma gorge, qui elle s'épuise très rapidement. J'ai dû passer le reste de mon été sans pouvoir être en contact avec le soleil. Ça va être ma première sortie, donc je me suis dit que ça valait la peine pour la cause. »
Pour mai 2023 et les mois qui vont suivre, la suite peut lui redevenir stable, avec une généreuse dose de chances. « Disons que je m'en suis vraiment bien sorti et que ç'aurait pu être bien pire », a-t-il conclu dans son récit.
Une fois la flamme éteinte, la renaissance par les cendres
C'est dans l'optimisme que Charles-Israël a voulu relancer sa vie et inspirer positivement celle des autres. Comme mentionné plus tôt, il a accès à l'extérieur et à une vie sensiblement normale et il a voulu en faire quelque chose.
Pour mener à bien la collecte, il l'accompagne d'un demi-marathon prévu le 22 octobre. « Je fais un demi-marathon et j'ai déjà contacté l'Enfant-Jésus pour faire la collecte de dons. » Elle vise à aider le groupe hospitalier dans ses recherches et ses soins généraux.
Celui qui travaille comme conseiller en sécurité financière avait des objectifs clairement établis dans sa tête, dans son idée de mettre en place cet événement. « Je voulais un peu de sensibilisation, je vais faire un demi-marathon pour ramasser des fonds pour l'Enfant-Jésus. Autant moi qui ai passé proche de mourir, autant mon ami a eu une tumeur cancérigène et en est décédé. »
En abordant également le sujet de son ami décédé d'un cancer, il veut lancer un message clair à la jeunesse concernant toutes vulnérabilités du corps. « Je veux sensibiliser les jeunes. Personne n'est intouchable, autant les accidents que la maladie. »
La collecte de fonds organisée par Charles-Israël Boucher devrait être mise en marche le 6 juin prochain. Cette date a bien entendu une signification dans cette histoire, puisqu'elle marque le jour de son accident en 2022.
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