Rapport d'investigation
Drame à Saint-Frédéric: le coroner conclut à un geste volontaire
Le rapport d’investigation du coroner concernant le tragique événement qui a coûté la vie à deux enfants et un adulte le 15 mars dernier à Saint-Frédéric a conclu à « un geste volontaire dans un contexte de détresse psychologique latente. »
Ce jour-là, Henrik Asselin, sa conjointe et leurs quatre enfants revenaient d’une activité familiale. Alors qu’ils circulaient en direction ouest sur la route 112, leur minifourgonnette s’est soudainement déportée sur la voie en sens inverse et a percuté de plein fouet un camion semi-remorque qui circulait direction est. Le décès d’Henrik Asselin, le conducteur, ainsi que d’un enfant a été constaté sur les lieux. Un deuxième enfant est également décédé le jour suivant à l'Hôpital Enfant-Jésus de Québec.
Dans les circonstances, aucune autopsie n’a été ordonnée sur ses corps. « Cependant, des analyses toxicologiques ont été pratiquées sur le corps du conducteur au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal. Les analyses sanguines n’ont décelé aucun alcool, aucune drogue, ni aucun médicament. » Toutefois, les analyses urinaires ont démontré la présence d’un traitement pour la dépression. Aucune autre substance n’a été détectée. Ceci dit, bien que monsieur Asselin souffrait de trouble anxio-dépressif, aucun risque suicidaire n’avait été noté par les médecins et la famille.
L’analyse des données du module de contrôle des dispositifs de sécurité de la mini-
fourgonnette de la famille originaire d’Adstock a permis, entre autres, de conclure à un suicide. En effet, il a été démontré « que le véhicule circulait à une vitesse de 130 km/h, cinq secondes avant la collision, que le conducteur avait accéléré, qu’il avait braqué le volant vers la gauche pour empiéter dans la voie inverse, environ 1.5 secondes avant la collision et qu’il avait corrigé légèrement sa trajectoire vers le véhicule lourd juste avant l’impact. À ce moment, le véhicule familial avait atteint une vitesse d’environ 135 km/h. De plus, le conducteur de la minifourgonnette n’avait jamais appuyé sur les freins ni tenté d’éviter la collision. »
Qui plus est, les données récupérées sur le camion indiquent qu’il circulait à 70 km/h dans cette zone à 90 km/h. Enfin, les images de la caméra embarquée de ce véhicule montrent que le conducteur de la minifourgonnette « était attaché, le corps droit et le visage orienté vers l’avant, alors que la passagère semblait endormie. »
Il a donc été conclu par Me Donald Nicole, coroner, qu’il s’agit d’un suicide entrainant deux homicides.
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