Un niveau de danger très élevé aujourd'hui
La SOPFEU met la population en garde sur les feux résidentiels
En date du 9 mai, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) évaluait comme «très élevé » le danger d'incendie en Beauce-Appalaches.
Pour cette raison, allumer des feux dans la région administrative de Chaudière-Appalaches ne peut se faire qu'avec des installations munies d'un pare-étincelles règlementaire.
Si le printemps ne semble pas à première vue une période à risque pour les feux, la SOPFEU rappelle le contraire. Effectivement, les interventions durant la période printanière s'étalent en moyenne jusqu'à 275 incendies.
« À cette époque de l’année, malgré le temps frais et les sols encore humides, le risque d’incendie est souvent très élevé. En fait, avant l’apparition de la feuillaison et de la verdure, le combustible au sol est composé d’herbes fanées, de feuilles mortes et de broussailles sèches, qui sont hautement inflammables. Il suffit de quelques heures d’ensoleillement et d’un peu de vent pour que la végétation morte s’assèche rapidement et que le niveau du danger d’incendie grimpe de façon substantielle. Un feu peut alors se propager sur une bonne distance et menacer la forêt de même que les bâtiments à proximité », a expliqué la SOPFEU dans son communiqué de presse du 20 avril dernier.
Parmi des habitudes problématiques de la population au printemps, on soulève la pratique des feux de nettoiement de terrain et de brûlage de rebuts, qui causent en moyennes 75 incendies affectant la forêt. Sur ce, la collecte des résidus verts ainsi que le composte sont des initiatives davantage privilégiées par l'organisme traitant la prévention et les interventions contre les incendies.
Globalement toutefois, le printemps 2023 montre des chiffres relativement moins élevés qu'à l'habitude, selon un communiqué de presse de la SOPFEU datant du 2 mai dernier. « Au cours du dernier mois, l’organisme de protection a enregistré 18 feux de végétation ayant affecté 5,2 hectares (ha) de forêt, alors que la moyenne des dix dernières années est de 46,3 feux affectant 27,3 ha. »
Pour expliquer ce phénomène, la Société de protection des forêts contre le feu rappelle l'épisode de verglas sur le territoire québécois pendant l'hiver. On peut également ajouter les températures constatées sous les valeurs des années précédentes pour les mêmes dates.
La semaine à suivre présente cependant des risques notables. Seulement dans Chaudière-Appalaches, on estime les risques à un niveau très élevés pendant la semaine, pour même afficher un niveau de danger extrême, ce jeudi.
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