JOUR 7 DU PROCÈS DE J-F ROY | L'expert de la Couronne ne croit pas à la psychose toxique
Le septième jour du procès de Jean-François s’est ouvert avec l’interrogatoire de l’expert de la Couronne, le psychiatre Sylvain Faucher.
Le Dr Faucher estime que l’accusé n’était pas dans un état psychotique au moment des faits qui lui sont reprochés, expliquant que la personne en état de psychose va se sentir satisfaite ou soulagée lorsqu’elle aura atteint son objectif délirant alors que dans le cas de Roy, celui-ci ait exprimé par écrit le désir de s’enlever la vie ou de se servir des policiers pour le faire.
En contre-interrogatoire, il admet cependant que la durée d’une psychose peut varier et qu’il est possible que Roy était en psychose lors du meurtre, mais comme l’a convenu la psychiatre France Proulx la veille, elle peut avoir été causée par la consommation de stupéfiants. On parle alors de psychose toxique.
Le Dr Faucher admet aussi la possibilité que les déconnexions auxquelles Roy faisait référence lors de son témoignage ont pu être le résultat d’une psychose sans être de cet avis. « Il n’a pas raconté de symptômes laissant croire à une psychose [lors de son témoignage]. »
L’expert a aussi rappelé la thèse de la Dre Proulx, qui affirmait que son désir de devenir un criminel international révélait une psychose pour détailler sa propre conclusion quant à cet aspect. « Une ambition démesurée peut aussi s’expliquer par les moments difficiles que vit une personne ayant un trouble de la personnalité limite », précise-t-il, ajoutant que l’échec dans sa tentative de conserver un emploi et surtout le départ de sa mère pour le Costa Rica lui avaient porté un dur coup.
De plus, il est fréquent de voir deux personnalités se confronter chez quelqu’un vivant avec un trouble de la personnalité limite selon son expertise. Pour lui, ce symptôme explique la dualité de ses pensées la nuit précédant le geste. « Cela peut être un tourment », pense-t-il.
Le psychiatre de la Couronne a ensuite détaillé sa conclusion. Il croit que le trouble de personnalité limite, combiné à une désinhibition causée par la consommation de drogues, que ce soit du cannabis ou des amphétamines, explique le crime.
Si tout va comme prévu, les plaidoiries des avocats auront lieu lundi. Les directives du juge Louis Dionne seront données au jury mardi ou mercredi. S’en suivra alors la délibération.
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