Regard croisé sur la condition des femmes
Dans le cadre de la Journée nationale des centres de femmes, qui se déroule partout au Québec chaque premier mardi du mois d’octobre, le Centre-femmes de Beauce a organisé un déjeuner conférence avec l’intervenante au Centre-femmes, Mme Solange Drouin qui a eu l’opportunité d’aller à Le Hâvre, dans le Nord de la France, du 1er au 10 juin dernier. Elle a fait mardi matin un retour sur son expérience et sur la condition féminine des femmes de cette ville.
Le projet
Solange Drouin a pu se rendre en France grâce au programme Femmes et société de l’Office franco-québécois de la Jeunesse. Huit représentantes travaillant dans le secteur de la condition féminine ont participé au projet. Au cours du voyage, ces femmes ont rencontré plusieurs personnes travaillant dans des associations féminines afin d’échanger sur les différentes méthodes d’intervention utilisées et sur la condition des femmes.
La condition féminine, regard croisé France/Québec
Huit femmes étaient présentes mardi matin pour entendre Solange Drouin raconter le contexte de vie de Le Hâvre, une ville multiculturelle de 250 000 habitants. L’immigration est très forte en France et les questions d’intégration et de discrimination ont été abordées. Mme Drouin a mentionné quelques-unes des réalités vécues par les femmes immigrantes dont l’analphabétisme, l’excision et la polygamie. Les gens qui immigrent en France amènent avec eux leur culture et veulent la préserver, ce qui est normal, selon elle. Le problème se pose, selon Mme Drouin, quand «au nom de la culture, on ne dénonce pas le non-respect des droits des femmes». L’excision est illégale en France, tout comme la polygamie, pourtant les deux pratiques sont fréquentes dans plusieurs milieux et au Québec également.
La Journée nationale des centres de femmes était l’occasion pour le Centre-femmes de Beauce de faire connaître l’expérience de Solange Drouin et de faire mieux comprendre les réalités vécues par les femmes en France, qui souvent s’appliquent également au Québec. Mme Drouin a souligné que la lutte pour l’amélioration de la condition féminine doit se poursuivre, «pour nos filles, nos petites-filles et pour celles qui arrivent d’ailleurs». Elle rappelle que «nous devons être ouverts et respecter leurs coutumes, car ce sont leurs balises», mais qu’il est important de travailler à ce que toutes les femmes puissent développer leur pleine autonomie.
L’organisation des ressources
En France, il n’y a pas de Centre-femmes comme au Québec. Il existe des maisons pour femmes et familles en difficulté et l’intervention individuelle est privilégiée. Tandis qu’ici, la plupart des Centre-femmes favorisent l’approche en groupe. On compte 101 centres dans la province et tous ont souligné à leur façon, mardi, la Journée nationale des centres de femmes.
Julie Beaudoin
EnBeauce.com
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