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Un homme raconte son sauvetage de sa prison de neige

durée 11h40
19 février 2011
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Donald Robert de Saint-Ludger ne remerciera jamais assez le ciel d’être toujours en vie aujourd’hui. Le 7 février dernier, le sexagénaire a été emprisonné sous la neige provenant de la toiture de son érablière pendant 75 longues minutes. Grâce à l’esprit vif de ses proches et de l’intervention rapide des pompiers de Saint-Ludger, il a pu survivre à cette terrible expérience.

Le 19 février dernier, M. Robert, également conseiller municipal de Saint-Ludger, a tenu à souligner publiquement ses sauveteurs lors d’une cérémonie. La municipalité a remis des certificats aux pompiers ainsi qu’à l’agente de la Sûreté du Québec ayant participé au sauvetage. « Je ne les remercierai jamais assez. Je n’oublierai jamais cela », affirme l’homme de 64 ans.

« Ils le méritent, ils n’ont pas perdu une minute. Tout ce qu’ils ont fait a été utile. C’est important pour nous de leur lever leurs chapeaux », ajoute son épouse Diane. 

Une expérience traumatisante
Le 7 février en après-midi, Diane, la conjointe de Donald ont profité d’un doux temps pour aller déneiger les toitures des bâtiments de son érablière située en bordure de la route 204. Après avoir déblayé un bâtiment abritant le séparateur avec son épouse, M. Robert va déneiger le toit de son érablière alors que son épouse va faire de même avec un abri d’auto situé 75 pieds plus loin. M. Robert a ensuite commis une imprudence qui aurait pu lui être fatale. Il a circulé sous le toit. La neige s’est mise à dévaler sur la toiture rapidement, l’entraînant sur une glissade de plusieurs pieds. Il a abouti en position assisse dans le fossé près de la cabane, et ce, enseveli sous des pieds de neige.

D’abord paniqué, il a crié de toutes ses forces pour que son épouse l’entende, mais en vain. Cette dernière ne l’a jamais entendue. « Je me croyais pris dans le ciment. J’avais de la difficulté à respirer et je ne pouvais pas bouger », raconte M. Robert.

Malgré tout, il s’estime chanceux dans sa malchance d’avoir pu aboutir dans une position avec le bras droit dans les airs. En bougeant son bras, il a créé une minuscule chambre d’air dans laquelle il a pu respirer en attente des secours. S’il était tombé à plat ventre ou assis avec les bras vers le bas, ses chances de survie n’auraient pas dépassé 20 minutes selon ce que son médecin lui a raconté sur les statistiques de victimes d’avalanches.

Reprendre son calme en attendant les secours
Emprisonné, M. Robert a dû se ressaisir à de nombreuses reprises pour conserver ses énergies et son souffle si précieux pour la suite qui s’annonçait difficile. « Je manquais d’oxygène. Il fallait que je me concentre, puisque si je m’énervais, je crevais là. Je savais maintenant que quelqu’un vient me chercher, sinon c’était la fin », pensait alors ce dernier.

Plusieurs minutes s’étaient écoulées avant que son épouse, Diane, s’aperçoive que son époux était enseveli sous la neige. Alors qu’elle avait terminé sa besogne, Diane s’est mise à la recherche de son mari à pied et même en argo. Elle a poussé des cris, mais elle n’a obtenu aucune réponse.
Toujours sans réponse, elle va à l’arrière de la cabane où il se trouvait, mais cale jusqu’à la ceinture. Elle a réussi à se sortir difficilement de cette imposture, puis a téléphoné un de ses fils pour l’informer de son absence. Celui-ci suggère de fouiller encore dans tous les bâtiments de l’érablière. Diane a écouté son fils, Sylvain. Animé par un sentiment d’urgence, son fils rappelle sa mère huit minutes plus tard. Il lui suggère d’appeler le 911 et les pompiers sur le champ parce que le temps presse.

« Je n’y avais même pas pensé d’appeler les pompiers. J’étais certaine qu’il allait sortir de lui-même de quelque part ou d’un garage. Je ne voyais aucune piste ailleurs que dans la cour. Habituellement, c’est un gars nerveux, mais lorsque la situation se corse il devient plus calme. Cela m’a aussi effleuré l’esprit qu’il était en train de mourir quelque part et il avait besoin de moi », ajoute Diane.

Puis, les secours arrivent rapidement soit en l’espace de près de huit minutes. Les pompiers croyaient avoir à éteindre un feu, c’est alors que Diane a expliqué aux premiers répondants la situation. « Les pompiers étaient extrêmement nerveux lorsque je leur ai dit qu’il était sous la neige », mentionne son épouse.

Un coup de pelle divin!
Toujours en train d’étouffer sous la neige, M. Robert sentait que la fin approchait. Les prières s’accentuaient à mesure que le temps passait lentement. À bout de souffle, Donald était sur le point d’abandonner lorsqu’il a entendu un coup de pelle du pompier Martin Boulanger qui a donné sur la pelle de Donald. Diane avait eu l'intuition que son mari se trouvait juste là.

 « Ce premier coup de pelle était le bienvenu. Cela m’a éveillé. Là, j’ai entendu les pas et des gens parler autour de moi. J’ai lâché un cri. Martin a dit : écoutez les gars, je pense avoir entendu quelque chose. C’est là que j’ai lâché un bon cri », se remémore-t-il.

À ce moment, les pompiers savaient qu’ils venaient de le trouver à leurs grands soulagements. « Ils ont creusé puis en l’espace de deux minutes j’étais libéré. Là je pouvais respirer. C'était le temps parce que les gars m’ont dit que j’étais rendu noir », précise Donald.

Les secours l’ont ramené à l’intérieur du chalet pour le réchauffer avant l’arrivée de l’ambulance puisqu’il souffrait d’hypothermie. « Tout cela s’est fait dans un délai très court. Ils en ont bien pris soin », partage Diane.

Transporté d’urgence en ambulance, Donald présentait des signes vitaux très faibles. C’était même de très mauvais augure. Finalement, son corps s’est réchauffé rendu à mi-chemin. Quatre heures après sa mésaventure, il était même sorti de l’hôpital de Saint-Georges vers 19 h 30. Selon le médecin, sa bonne forme physique et sa concentration l’ont sauvé d’une catastrophe. « Avec tout ce qu’il a vécu, puis il est ressorti le soir même, c’est un miracle », estime la directrice générale de la municipalité, Julie Létourneau.

Décidément, M. Robert a passé à travers toutes sortes d’émotion dans sa prison de neige. Il ignore ce qu’il lui a permis de tenir le coup aussi longtemps. Une chose est certaine, il a pensé à sa famille et tous ces petits-enfants. Cet incident l'a changé, mais a aussi permis de renforcer les liens encore plus forts avec sa famille.

Être prudent
M. Robert espère que sa mésaventure en fera réfléchir plus d’un. Il conseille aux gens d’agir avec prudence, s’attacher et bien sûr ne pas sous-estimer les dangers de déneiger une toiture.

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2

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  • J
    Jennifer
    temps Il y a 13 ans
    Oufff! Quelle histoire! Bien contente que tu sois toujours avec nous. Fais bien attention à toi on n'apprécie vraiment travaillier avec toi. Un beau bonjour à toi aussi Diane. Et toutes mes félicitations aux sauveteurs. Jennifer Rodrigue
  • D(C)
    Donat ( Chicky ) Leblanc
    temps Il y a 13 ans
    Felicitation à tout ceux qui sont venus l'aider. Congratulation to all the people that came to help in the rescue . What a great story and ending . Chicky : Timmins Ontario

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