La BDR met fin aux activités de Pierre Jolicoeur et de la Corporation de Capital B.M.T.
À la demande expresse de l'Autorité des marchés financiers, le Bureau de décision et de révision (BDR) a prononcé vendredi dernier des ordonnances de blocage ainsi que des interdictions d'opération sur les valeurs en lien avec les activités de Pierre Jolicoeur et de Corporation de capital B.M.T. 06. Le résidant de Lac-Poulin détient un bureau sur la 1re Avenue à Saint-Georges.
La BDR interdit désormais à Pierre Jolicoeur et à Corporation de capital B.M.T. 06 toute opération sur toute forme d'investissement, y compris les activités de courtier et de conseiller en valeurs. Cette décision interdit à Jolicoeur et sa Corporation de se départir de fonds, titres ou autres biens en leur possession.
Cette décision ex parte a été rendue en l'absence des intimés pour assurer la protection des investisseurs assure la BDR dans un communiqué de presse. Ainsi, on voulait empêcher que les intimés poursuivent leurs activités au détriment des investisseurs à qui l'on ferait miroiter des rendements élevés, alors que cela ne serait pas exact, et pour empêcher que les fonds des investisseurs soient utilisés à des fins impropres. Des 871 000 $ investis entre le 4 décembre 2009 et le 14 avril, il ne resterait qu’un peu moins de 400 000 $.
Par ailleurs, l'Autorité réclamait une intervention rapide du BDR. Un investisseur aurait informé un enquêteur de l’Autorité qu’il avait l’intention d’hypothéquer sa maison pour investir 160 000 $ de plus. Cet investisseur qui avait toujours confiance en M. Jolicoeur, malgré l’enquête en cours, avait déjà fait trois investissements totalisant 74 000 $.
Lors de l'enquête, il a été déterminé que Pierre Jolicoeur de la Corporation de capital B.M.T. 06 exerçait des activités de courtier et de conseiller sans être inscrits auprès de l’Autorité. Sa dernière inscription remonte à 2002.
L’enquête démontre aussi que la Banque Nationale du Canada a fait demande de fermeture des comptes bancaires et de courtage de BMT, « considérant qu'il y aurait un risque élevé de fraude ».
Dans sa décision, la BDR s’est montrée également inquiète que les investisseurs ont été mis en confiance par M. Jolicoeur. Ce dernier leur faisait miroiter des rendements allant de 15 à 30 % annuellement. De plus, l’on apprend que M. Jolicoeur utilisait une partie des sommes versées par les investisseurs pour émettre des chèques en sa faveur.
Cathy Beauséjour, porte-parole à l’AMF, l'organisme de réglementation et d'encadrement du secteur financier du Québec, rappelle l’importance de vérifier si un courtier est inscrit auprès de l’Autorité. Elle insiste qu’il faut prendre connaissance de la documentation écrite lors d’un investissement.
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