Beaucoup de décès sur les fermes de la Beauce et de Chaudière-Appalaches entre 1989 et 2003
Le nombre de blessures mortelles survenues sur les fermes du Québec a diminué entre 1989 et 2003. Selon une étude réalisée par la Docteur Louise Paré du Centre de recherche de l’Hôtel-Dieu de Lévis, 303 personnes sont décédées sur les fermes de la province au cours de cette période. Cependant, le nombre de décès a considérablement diminué au fil des ans. Si en 1990, on répertoriait 28 décès sur les fermes, on en a comptabilisé 12 en 2003.
Statistiques régionales
La région Chaudière-Appalaches vient au quatrième rang pour le plus important taux de mortalité sur les fermes avec un taux de 21,6 sur 100 000 personnes/années. À plus petite échelle, le territoire de la Fédération de l’UPA de la Beauce vient au second rang avec un taux de 34,6. Seule l’UPA de la Rive-Nord a un taux plus élevé avec 39,5. De son côté, l’UPA de Lévis-Bellechasse affiche un taux de 20,6 alors que Mégantic-Lotbinière a un taux de 17,3.
Qui, quand, pourquoi?
Des 303 personnes décédées au Québec entre 1989 et 2003, 278 étaient des hommes et 25 des femmes. Les personnes de 60 ans et plus ont été impliquées deux fois plus que les agriculteurs de 20 à 59 ans. 64 % des accidents sont dus à l’utilisation d’une machine. D’ailleurs, 50 % des accidents ont été causés par l’utilisation d’un tracteur.
Enfin, 42 % des accidents sont survenus lors des mois de juin, juillet et août. L’étude nous permet également d’apprendre que c’est en fin de journée où les risques sont les plus élevés. Des 303 accidents mortels, plus de 90 se sont produits en fin d’après-midi soit entre 15 et 18 heures.
Conclusions de l'étude
L’auteure de l’étude conclut qu’il y a quatre groupes à risque soit les enfants de 1 à 4 ans, les personnes âgées de 60 ans et plus, les utilisateurs de tracteur et les usagers de la route publique. Pour améliorer la situation, la Docteur Louise Paré affirme qu’un examen exhaustif des interventions efficaces en prévention des traumatismes non intentionnels devrait être effectué. Celle-ci ajoute qu’il y aura des résultats dans la mesure où le gouvernement du Québec ainsi que les partenaires du monde agricole font de la prévention des traumatismes, une priorité, et utilisent concrètement les données de recherche pour développer et mettre en oeuvre des actions préventives auprès des exploitants agricoles.
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