Les signalements de la DPJ en forte hausse en Chaudière-Appalaches
La directrice de la protection de la jeunesse du Centre jeunesse Chaudière-Appalaches (CJCA), Diane Lafleur, a déploré une augmentation de signalements retenus de 11 % dans son bilan annuel 2008-2009 publié hier.
Pourtant, la région avait connu une diminution de signalements retenus lors des deux dernières années. La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de notre région souligne qu’en 2008-2009, le nombre de signalements retenus a été de 1807. Il était à 1628 en 2007-2008 et à 1784 en 2006-2007. Cependant, le taux de signalements retenus au Québec est similaire à l’année précédente.
Toujours la négligence
La première cause de signalement d’un enfant en difficulté en région et au Québec demeure la négligence ou les risques sérieux de négligence dans une proportion de (32,3 %). La négligence se manifeste par un manque à combler dans la réponse aux besoins fondamentaux d’un enfant sur le plan physique, éducatif et de la santé.
D’autres raisons poussent les gens à signaler des cas de mauvais traitements. Après la négligence, les abus physiques et les risques sérieux d’abus physiques figurent au deuxième rang dans 25,7 % des cas. Cela est suivi des troubles de comportement (16,8 %), des abus sexuels et des risques sérieux d’abus sexuels (13,2 %), des mauvais traitements psychologiques (11,7 %) et finalement de l’abandon (0,3 %). Sur 1800 cas, 6 enfants ont été abandonnés.
Déjà 30 ans
L’année 2009 marque le 30e anniversaire de la Loi sur la protection de la jeunesse au Québec. En 1979, année internationale de l’enfant, l’État québécois a la première à adopter une loi pour protéger tous les enfants des abus dont ils étaient victimes. Aucune autre loi à travers le monde n’avait été aussi loin, l’enfant devenant alors sujet de droit.
Au fil des 30 dernières années, la détresse de plusieurs enfants et familles est encore bien présente. D’ailleurs, le nombre de signalements n’ayant cessé de croître pendant toutes ces années. Plusieurs découvertes et nouvelles connaissances au point de vue médical et social ont permis de faire évoluer ce service selon Mme Lafleur. Aujourd’hui, un enfant sur deux pris en charge par la DPJ est suivi dans son milieu familial. Les interventions sont aussi effectuées plus tôt dans la vie des enfants.
« On peut conclure à un bilan positif de ces trente ans qui n’aurait pu être possible sans l’engagement indéfectible de nos intervenants. Ceux-ci ont eu et ont toujours à cœur la sécurité et le développement des enfants de la région dans l’application de la Loi sur la protection de la jeunesse ainsi que leur responsabilisation et la protection de la société dans l’application de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (jeunes contrevenants). À plusieurs reprises, ensemble, nous avons fait office de précurseurs par le développement de nouvelles approches, de nouveaux outils, de nouveaux programmes. Avec la collaboration de la communauté, c’est avec ce même dynamisme que nous abordons les nombreux défis qui nous attendent », a commenté Mme Lafleur.
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