Un nouveau système informatisé pour une meilleure surveillance de la rivière Chaudière
Dès l’automne prochain, un nouveau système informatisé de surveillance de la rivière Chaudière sera implanté pour assurer une meilleure sécurité des personnes et des biens en période de crue. Cette initiative fait partie du Plan de protection des personnes et des biens de la rivière Chaudière et son bassin versant qui a été présenté à la presse aujourd’hui au restaurant Victorien de Sainte-Marie.
Ce projet mené par le du Comité de bassin de la rivière Chaudière COBARIC a nécessité des appuis financiers de 218 644 $ dont un financement de 128 912 $ provenant de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Chaudière-Appalaches, par l’entremise du Fonds de développement régional. Le reste du financement, soit 89 732 $, provient des municipalités riveraines suivantes : Saint-Georges, Notre-Dame-des-Pins, Beauceville, Saint-Joseph, Vallée-Jonction, Sainte-Marie, Scott, Saint-Lambert et Lévis. De nombreux représentants des Services de sécurité publique et des municipalités participantes étaient d’ailleurs sur place pour cette conférence.
Russell Gilbert, président du COBARIC se réjouissait de l'implantation de ce système qui couvre de l’amont vers l’aval de la rivière. « Ce projet est le fruit d’une collaboration entre différents acteurs du milieu, qui fournissent chacun une expertise précieuse », a indiqué ce dernier.
Réal Laverdière, président de la CRÉ se disait très satisfait de cet esprit de concertation qui a mené a bien ce projet en Chaudière-Appalaches. « Depuis de nombreuses années, la rivière Chaudière cause des dégâts considérables sur le long de ses rives. La sécurité des gens est donc devenue un enjeu de taille. La CRÉ est fière de contribuer à la protection des biens et des personnes des municipalités riveraines de la rivière Chaudière », a lancé M. Laverdière.
Hélène Chagnon de la Direction régionale de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches et du Nunavik a quant à elle vanté l'implantation d'un système unique au Québec. En fin de compte, cette initiative permettra d’améliorer la prévention des inondations pour les citoyens et les commerçants en zones à risque, et même d’épargner des sous pour le ministère de la Sécurité publique. Mme Chagnon souligne que les épisodes du 31 juillet et du 1er août dernier auront coûté plus de 5 millions $ l’an dernier.
Améliorer la prise de décisions
La mise en place des outils de ce genre est essentielle pour améliorer le temps de réaction des autorités municipales et des citoyens lorsqu’il y a inondation insiste Dan Roy, directeur des Services de sécurité incendie de Beauceville.
Il s’agit d’un système informatisé qui enregistrera les données recueillies à l’aide de sondes et de caméras positionnées tout au long de la rivière, et qui enverra automatiquement cette information aux autorités locales, régionales et provinciales concernées, par le biais d’un réseau informatique. Toutes les municipalités le long de la rivière auront accès à ses informations selon une console de surveillance.
Il remplacera le système actuel qui est inadéquat et peu fiable. Le système de surveillance intelligent permettra d’évaluer en temps réel des niveaux d’eau et du comportement des glaces de la rivière Chaudière. Il couvrira un important tronçon du bassin versant, soit de Saint-Ludger à Lévis.
Cela nécessitera l’implantation de divers équipements le long de la rivière Chaudière. Une sonde électronique et une caméra seront aménagées tant à Saint-Georges qu’à Vallée-Jonction. Des travaux d’interfaçage de la sonde électronique et l’ajout de caméras auront lieu à Beauceville et Saint-Joseph. La municipalité de Notre-Dame-des-Pins sera dotée d’une échelle graduée. Sainte-Marie bénéficiera de trois caméras supplémentaires alors que l’on déplacera l’échelle graduée à Scott en plus d’y aménager une nouvelle caméra. Finalement, il y aura de l’interfaçage d’une installation d’information et d’une caméra à Lévis.
Qu’est-ce que le COBARIC
Cet organisme a pour mission de promouvoir, dans une perspective de développement durable, la gestion intégrée de l'eau à l'échelle du bassin versant de la rivière Chaudière, couvrant une superficie de 6 682 km2. Elle a été chargée de projet de la mise en œuvre de plan de protection des personnes et des biens de la rivière Chaudière et de son bassin versant.
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