Bleuets et fraises
Les conditions climatiques ont un impact direct sur les petits fruits
Les conditions climatiques ont un impact direct sur les récoltes de petits fruits en Beauce, que ce soit de façon positive ou négative.
Deux producteurs locaux, Jean-Yves Goulet de la Bleuetière Goulet à Saint-Frédéric et Denis Mercier de la Fraisière Beauceville, ont partagé avec EnBeauce.com leurs perspectives pour la saison.
Une météo capricieuse et contraignante pour les fraises
Pour Denis Mercier, la saison va bien malgré les caprices de la météo. « Ça va bien, mais pour être franc avec vous, on trouve que les conditions climatiques ne nous aident pas beaucoup. C’est une saison, à date, qui va en dent de scie. Le gros soleil de la semaine passée a un peu brisé les fruits, il y a eu des coups de soleil sur les fruits. Malgré tout, la clientèle est au rendez-vous. »
Qui plus est, les pluies des derniers jours ont apporté 118 mm d’eau sur ses champs. « C’est énorme! », a-t-il souligné. « On pensait que ça ferait beaucoup de dégâts sur les fruits, mais non, on a été surpris de voir qu’ils étaient encore beaux et en abondance. »
Cependant, une saison hâtive comme celle-ci apporte aussi son lot de contraintes. La saison a 12 jours d’avance. Les Beaucerons sont habitués à ce que les fraises commencent plus tard, alors l’entreprise a dû faire plus de communication pour attirer les clients.
Pour une cueillette optimale, ça prend des journées parfaites comme ce mardi. « Les petits fruits quand ils sont prêts on ne peut pas attendre. Quand c’est prêt, c’est prêt, il faut venir et les cueillir. »
« Quand même ça va bien. Je peux déjà dire que ce ne sera pas une année record, malgré l’abondance des fruits et qu’ils sont de très belles qualités. (...) Je suis un peu déçu de la saison », a conclu le producteur qui aimerait voir plus de gens dans ses champs.
Une année record pour les bleuets
A contrario, Jean-Yves Goulet se réjouit d’une année record à venir pour ses bleuets. « C’est une année record, c’est vraiment magnifique. C’est plus tôt que d’habitude, ça aussi c’est très intéressant », a-t-il mentionné avec enthousiasme, lui qui propose des bleuets à la cueillette depuis l’an 2000.
Selon lui, c’est la douceur du dernier hiver qui conclut à ses résultats. « Déjà, aux mois de septembre-octobre, quand les bleuets finissent, on voit déjà nos fruits de l’année suivante. Puis, on a eu un hiver très doux, donc on n'a pas perdu de fruit. On a eu ensuite un printemps où les fleurs n’ont pas gelé. C’est le résultat de tout ça. »
Président de Bleuet Chaudière-Appalaches, il constate que cette bonne nouvelle est la même pour tous les producteurs de bleuets du Québec.
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