Seulement 40 % des ouvrages sont en bon état
Le COBARIC dresse un état des lieux des ouvrages de traverses en forêt
Le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) a partagé, ce jeudi 25 avril, les résultats de son étude sur plus de 500 ouvrages de traverses, incluant ponceaux et ponts, dans les secteurs de la ZEC Jaro et de la forêt publique estrienne.
Cette évaluation visait à mesurer l'état et l'impact de ces ouvrages sur les habitats aquatiques.
Pendant plusieurs semaines à l’été 2023, l’équipe terrain du COBARIC a caractérisé des centaines d’ouvrages de traverse : ponceaux, ponts, passages à gué, etc. Cette caractérisation consistait à mesurer et à évaluer l’état des ouvrages installés sur les chemins forestiers et ceux de véhicules hors route sur les terres publiques de son territoire.
L'évaluation révèle que près de 13% des ponceaux nécessitaient une intervention à court terme pour limiter les dommages à l'habitat des poissons et que seulement 40% des ouvrages sont en bon état. Aussi, la majorité des sites présentaient des problèmes de sédimentation potentiellement nuisibles à long terme pour les poissons.
Un outil a également été créé pour aider à la décision, concernant l’entretien et la réfection des ouvrages. Cet outil est défini comme crucial, par le COBARIC, pour la planification des travaux nécessaires sur un large territoire.
« Il faut reconnaître qu’il peut être difficile de suivre de façon serrée l’état des ponceaux sur un territoire aussi étendu et de savoir où investir son argent. Grâce à la base de données transmise, il sera plus facile d’agir stratégiquement. C’est comme s’ils repartaient de zéro, ils vont pouvoir faire des choix plus éclairés en connaissance de cause, mais ce sera aussi leur responsabilité de tenir ces informations à jour au fil des interventions », a expliqué Anthony Boutin, responsable du projet.
Les conséquences des ponceaux en mauvais état
Les équipes du COBARIC ont pu constater directement sur le terrain, les conséquences d'un ponceau en manque d'entretien. En mauvais état, un ouvrage peut engendrer ou renforcer les problématiques d'érosion et de sédimentation dans les cours d'eau.
Pour aller plus loin, cela veut dire une diminution de la qualité de l'eau, le comblement des zones de frai, l'obstruction des ouvrages eux-mêmes, causant une perte de connectivité entre les différents habitats du poisson et même des blessures aux branchies.
Grâce à ces nouvelles données, les organismes et autres institutions pourront travailler main dans la main pour préserver leurs ouvrages afin limiter au maximum les conséquences observées.
Le projet a été rendu possible grâce à une aide financière du ministère des Transports et de la Mobilité durable dans le cadre du volet Protection de la faune et des habitats fauniques du Programme d’aide financière aux véhicules hors route – Infrastructures et protection de la faune administré par la Fondation de la faune du Québec. Il a également été appuyé par la Zec Jaro et la Fédération québécoise des clubs quads.
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