Parti libéral du Canada
La candidate Maryelle-Henriette Doumbia en six réponses

Par Salle des nouvelles
En collaboration avec Léa Arnaud, Germain Chartier et Sylvio Morin
Le jour du scrutin arrive à grand pas pour déterminer qui sera le prochain député de la circonscription fédérale de Beauce. C'est la raison pour laquelle EnBeauce.com a envoyé un questionnaire à chaque candidate et à chaque candidat, officiellement en lice, afin de mieux les connaitre. Les réponses écrites sont publiées intégralement ci-bas. Vous avez aussi la possibilité d'écouter la candidate les formuler de vive voix dans la capsule vidéo qui accompagne cet article.
Aujourd'hui: Maryelle-Henriette Doumbia du Parti libéral du Canada.
1. Si vous deviez retenir une seule période de votre vie jusqu’à aujourd’hui, laquelle serait-ce, et pourquoi?
Il y a une période de ma vie qui reste gravée en moi: celle où j’ai travaillé dans le domaine de la transformation numérique, au service de l’administration publique. C’était un moment intense, exigeant, mais profondément formateur. J’y ai compris une chose essentielle: lorsque l’action publique est connectée aux réalités de terrain, elle peut réellement améliorer le quotidien des gens.
Ça m’a transformée. C’est là que j’ai commencé à envisager un engagement politique plus direct, avec le désir d’être utile à celles et ceux qu’on entend trop peu.
Enfin, l’action publique n’a de valeur que si elle améliore le sort des gens; et je veux être au service de cette valeur.
2. Quelles sont les qualités d’un bon député?
Pour moi, un bon député, c’est d’abord quelqu’un qui sait écouter. Pas seulement entendre, mais vraiment écouter ce que les gens vivent, ce qu’ils ont à dire, même — et surtout — quand ça bouscule.
Il faut aussi être capable de créer des liens: avec les citoyens, les élus municipaux, les entrepreneurs, les jeunes, les aînés... Et puis il y a le courage. Celui de défendre des dossiers importants, même quand ils ne sont pas « payants » sur le plan électoral. On ne va pas à la Chambre des communes pour faire de la figuration, mais pour participer aux débats d’idées, faire des propositions, savoirs écouter les autres propositions, les analyser puis faire avancer les choses pour ses gens.
3. Advenant votre élection, quelles sont vos trois priorités d’action pour la circonscription?
D’abord, je veux m’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre. C’est un frein énorme pour notre développement. On a besoin de faciliter l’intégration de nouveaux arrivants, de mieux faire correspondre la formation aux besoins réels des entreprises locales, et de valoriser les métiers essentiels.
Deuxième priorité: le logement. Trop de familles peinent à trouver un toit abordable en Beauce. Il faut des solutions concrètes, accessibles, pensées pour nos réalités régionales.
Et enfin, il est temps d’investir dans nos infrastructures, qu’elles soient numériques, économiques ou communautaires. Il faut donner à nos PME les moyens de croître, innover et rester ici.
Moi j’estime que chaque région de notre pays mérite les mêmes chances de prospérer en particulier celle de Beauce qui est un poumon économique. C’est ce principe d’égalité des chances que je veux défendre ici.
4. Quel rôle devrait jouer le gouvernement fédéral quant à l'administration de la santé?
Même si la santé relève des provinces, le fédéral ne peut pas être un simple spectateur. Il doit être un partenaire fiable, stable, et respectueux des compétences provinciales.
Ça veut dire garantir des transferts financiers prévisibles, mais aussi soutenir des enjeux spécifiques comme les soins à domicile, la santé mentale ou l’accès à des services de proximité.
En Beauce, il ne faut pas que les gens soient obligés de faire une heure de route pour consulter. Ottawa a un rôle à jouer pour que l’accès aux soins ne soit pas une loterie territoriale.
5. En matière d’immigration, croyez-vous qu’il faille adopter une approche différente selon les provinces et les régions? Quels ajustements préconisez-vous pour répondre aux besoins spécifiques de milieux comme celui de la Beauce?
Oui, et je dirais même que c’est indispensable. La Beauce a des réalités particulières: une économie en plein développement, un besoin criant de main-d’œuvre, mais aussi une identité forte qu’il faut respecter.
Je crois en une immigration économique adaptée au rythme et aux besoins du territoire. Il faut donner plus de souplesse aux employeurs, accélérer la reconnaissance des compétences, et surtout mieux accompagner les familles immigrantes dans leur intégration.
Parce que venir ici, ce n’est pas juste combler un poste mais mieux, c’est s’enraciner, bâtir une vie. Car l’accueil, c’est le début de l’enracinement. L’enracinement, c’est le début de l’engagement.
6. Les programmes fédéraux d’investissement en infrastructures régionales sont à peu près inexistants. Croyez-vous qu’il serait souhaitable d’en mettre sur pied?
Oui. Et pas juste souhaitable mais aussi nécessaire. On parle souvent d’équité territoriale, mais sans investissements concrets, ce sont des mots creux.
La Beauce a besoin de soutien pour moderniser ses routes, développer l’accès à Internet haute vitesse partout et avoir comme solution alternative (en attendant d’avoir la fibre optique dans ces zones reculées), par des technologies comme la VASAT (liaison satellitaire) qui est plus adaptée en zones rurales avec un déploiement rapide. Ceci permettra de soutenir des projets communautaires, académiques, culturels, sportifs et autres.
Un pays qui croit en ses régions doit leur donner les moyens d’agir. Car en tout état de cause, le développement régional, ce n’est pas de la charité. C’est un investissement dans l’avenir de notre nation.
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