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Trois des cinq candidats officiels, qui se font la course pour l'obtention de la circonscription de Beauce, ont débattu ce midi, devant un public d'environ 100 personnes, à la salle L'Entrecours du campus de Saint-Georges du Cégep de Beauce-Appalaches (CBA).

Marielle-Henriette Doumbia (Parti libéral du Canada), Jason Groleau (Parti conservateur du Canada) et Gaétan Mathieu (Bloc Québécois) ont répondu présent à l'appel lancé par la Chambre de commerce de Saint-Georges, qui organisait l'événement, en collaboration avec le CBA et les médias de la région, dont EnBeauce.com.

Signalons que le candidat et chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, n'a pu y prendre part, en tournée de campagne dans l'Ouest canadien au même moment, alors qu'Annabelle Lafond-Poirier (NPD) a décliné l'invitation, faute de ressources en équipe de communication.

D'entrée de jeu, le candidat bloquiste s'est dit attristé de ne voir aucun drapeau du Québec sur la scène du débat, garnie uniquement de trois unifoliés. Le natif de Beauceville et résident de Saint-Benoit-Labre a tenu à préciser «qu'élire un candidat du Bloc Québécois, c'est élire un représentant à Ottawa. Et non un représentant d'Ottawa, ici.» Le retraité de 73 ans a fait savoir qu'il a consacré sa vie à l’enseignement et à la promotion du sport auprès des jeunes, tant au niveau secondaire que collégial. Aujourd'hui, il s'implique dans le développement culturel et le protection de l'environnement au sein de sa communauté. 

Pour sa part, Jason Groleau a rappelé ses racines beauceronnes et ses origines modestes: «Je viens d'un monde d'ouvriers, des manuels, des agriculteurs, des gens qui travaillent fort toute leur vie», entouré d'une famille qui lui a inculqué que la détermination était un gage de réussite. Une détermination qu'il a d'abord appliqué dans sa carrière de hockeyeur, et ensuite dans le milieu des affaires, où il considère avoir remporté des succès. «Je suis votre candidat conservateur pour la Beauce, car le Parti conservateur est le parti de l'économie qui rejoint mes valeurs», a-t-il fait savoir.

Quant à la candidate du Parti libéral du Canada, Maryelle-Henriette Dumbia — la dame de 41 ans, native de la Côte d'Ivoire, s'est installée au Canada en 2019 et a obtenu sa citoyenneté en 2023, s'est présentée comme une «professionnelle en gestion». Elle a dit avoir découvert la Beauce, après son installation avec sa famille à Québec, où elle travaille comme analyste informatique au sein du gouvernement du Québec. «On m'a demandé de me présenter, je me suis proposée pour défendre la Beauce, pour apporter mes compétences en résolution de problèmes, pour permettre à ce que la Beauce rayonne davantage, pas seulement ici, mais au-delà», a-t-elle dit.

La débat d'une heure a été géré serré par le modérateur, Richard Poulin, du service des communications de la Ville de Saint-Georges. Malgré tout, plusieurs sujets ont été abordés par thématique: main d'oeuvre et immigration, fiscalité et entreprises, transport et infrastructures, logement, agriculture, santé en région, ainsi que jeunesse et culture.

Pour terminer, les journalistes Danny Lizotte (L'Éclaireur), Sébastien Roy (Radio-Beauce) et l'auteur de ces lignes ont posé chacun une question sur des dossiers d'intérêt régional: le prix de l'essence à Saint-Georges, le projet de construction d'un 3e lien (Québec-Lévis), ainsi que la fermeture et la disparition des résidences privées pour aînés en Beauce.

Si on sentait au départ du débat la nervosité des candidats, petit-à-petit, les échanges ont été plus aguerris et assurés. Mais tout au long, la discussion est restée sur un ton tout en civilités, sans aucune cacophonie.

Écoutez les commentaires des candidats après le débat.

Avec la collaboration de Léa Arnaud et de Germain Chartier