Quatre candidats ont pu se prononcer devant les membres de la Chambre de commerce
Débat électoral en Beauce : Maxime Bernier attaqué de toute part
Le débat électoral de la Chambre de commerce de Saint-Georges a eu lieu ce midi devant une salle bondée au centre de congrès le Georgesville. Il fallait s’y attendre, de nombreuses attaques étaient dirigées contre le député sortant de Beauce, Maxime Bernier.
Avec la collaboration de Gabrielle Denoncourt.
Les candidats Richard Lehoux (Parti conservateur du Canada), Adam Veilleux (Parti libéral du Canada), Guillaume Rodrigue (Bloc québécois) et Maxime Bernier (Parti populaire du Canada) ont eu à se prononcer sur plusieurs grands thèmes.
Les questions étaient établies par la Chambre de commerce et par l’animatrice-modératrice Suzanne Bougie, mais elles n’étaient pas transmises aux candidats préalablement. Avant de laisser la parole aux débatteurs, Mme Bougie a tenu à rappeler aux membres de l’assistance de contenir du mieux possible leurs réactions.
Rôle de l’élu
Dans un premier temps, Mme Bougie a demandé aux quatre candidats de se positionner sur le rôle du député. Les quatre représentants des partis étaient d’accord pour dire que le rôle d’un élu était avant tout de représenter sa circonscription.
« Il faut être à l’écoute des citoyens pour bien porter leur message. Je veux rapprocher le fédéral du citoyen », a précisé d’entrée de jeu Richard Lehoux.
Dans la mêlée, Adam Veilleux a questionné M. Bernier sur le poids qu’il aurait à la Chambre des communes s’il était le seul membre de son parti à être élu :
« Comment allez-vous faire pour représenter les Beaucerons si vous êtes le seul député du PPC élu, avec une question aux 10 jours ? »
M. Bernier lui a fait remarquer qu’il n’y avait pas que la séance de questions et que, depuis un an, il participait aux comités parlementaires. De plus, il croit fermement qu’il ne sera pas le seul de son parti qui siégera.
Rareté de main-d’oeuvre
Les quatre aspirants députés ont ensuite dû se prononcer sur la rareté de main-d’oeuvre, une problématique qui préoccupe de nombreux entrepreneurs de la région. Ce thème a tôt fait resurgir la question de l’immigration.
Richard Lehoux a déploré les longs délais de traitement des dossiers des immigrants, qu’il estime être entre huit et neuf mois. Une affirmation avec laquelle Adam Veilleux n’était pas en accord. Selon lui, ces délais sont de 10 jours pour les métiers spécialisés et de 16 à 18 semaines pour les autres travailleurs.
M. Bernier a ensuite été pointé du doigt, notamment sur le désir du PPC de vouloir accueillir moins d’immigrants.
« Personne ne veut baisser les seuils d'immigration ici. Ce n’est pas ce que j’ai entendu de la part des Beaucerons », a déclaré M. Lehoux.
Aide aux plus démunis
Les participants du débat ont eu à proposer des solutions pour améliorer le sort des plus défavorisés. Le chef du PPC veut réviser les taux d’imposition en abolissant les paliers actuels pour n'en instaurer que deux. Il a également rappelé son intention de faire disparaître la gestion de l’offre.
M. Lehoux a été piqué par cette dernière suggestion, mais a préféré remettre cette question à plus tard. Il a proposé de faire une seule déclaration d’impôt, de réduire l’impôt sur le congé parental et de s’assurer d’une meilleure gestion des fonds publics.
Pour sa part, le libéral a réitéré ce que le gouvernement Trudeau a accompli dans son mandat, notamment l’Allocation canadienne pour enfant.
Le bloquiste a voulu ramener la conversation sur les plus défavorisés ; il considère que durant les élections, la classe moyenne est trop souvent mise de l'avant : « Il y a les jeunes et les personnes âgées qui sont un bassin d’électeurs moins grand que la classe moyenne, mais il ne faut pas les oublier », a émis Guillaume Rodrigue.
L’environnement
Le sujet de l’environnement a permis aux candidats de révéler le niveau d’importance qu’ils y accordaient, mais également de savoir si le gouvernement fédéral avait un rôle réel à jouer. M. Veilleux, M. Lehoux et M. Rodrigue étaient tous d’accord pour dire que le gouvernement se devait d’intervenir pour réduire les émissions polluantes et soutenir le développement durable. Tandis, que le député de Beauce sortant a continué de prôner qu’une politique fédérale ne changerait rien aux dérèglements climatiques et que c’était de la compétence des provinces :
« On va laisser les provinces faire ce qu’elles veulent faire pour les changements climatiques et quant à nous, on va avoir des solutions concrètes pour l’environnement comme la dépollution des lacs et des rivières. »
Les représentants des quatre partis ont pu se prononcer sur d’autres questions comme l’avortement, la loi sur la laïcité, ainsi que l’avenir des agriculteurs.
Il est possible de revoir le débat en intégralité sur notre plate-forme.
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6 commentaires
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Bravo
J'ai tenter d'aller consulter les plateformes des parties PLC et CPC et à ma grande surprise... rien sur leur site web! Le PLC n'a même pas répondu à mes tentatives de les rejoindre pour ça. Le CPC à même pas de courriel sur leur site web pour les rejoindre et leur demander.
Le seul parti avec une plateforme bien défini depuis longtemps sur son site web est le PPC et j'ai aimé que ce soit clair et bien défini. On se la joue trop au promesse et aux réaciton émotive, j'aime ce que Maxime Bernier apporte.