Le Musée Marius-Barbeau dévoile les secrets beaucerons
Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Le 17 juin, Johanne Lessard, la directrice générale du Musée Marius-Barbeau et Jean-Marc Labbé, le président du Musée, ont invité les médias le 17 juin au lancement officiel de l’exposition « La Beauce : mythes et réalités ». Cette exposition traite des phénomènes identitaires beaucerons à travers neuf thèmes : le peuplement, l’agriculture, la foresterie, l’architecture, la culture, la politique, l’histoire militaire, l’industrie et la rivière Chaudière.
Avec cette exposition, le Musée Marius-Barbeau va innover en transformant la Beauce en un immense musée à ciel ouvert. En effet, il y aura une exposition permanente au musée de Saint-Joseph-de-Beauce, mais aussi 20 sites de mémoire. répartis dans dix municipalités de la Beauce (Sainte-Marie, Frampton, Vallée-Jonction, Saint-Odilon, Saint-Jules, Saint-Victor, Saint-Joseph-de-Beauce, Beauceville, Notre-Dame-des-Pins et Saint-Georges). À chacun des sites, on retrouve d’immenses bancs de granit de 8 pieds de long. Le dossier sera une grande structure de métal sur laquelle on trouvera des textes explicatifs. Chaque lieu traitera d’un thème différent qui relève des phénomènes identitaires beaucerons. Par exemple à Saint-Odilon-de-Cranbourne, il sera question de la multi-ethnicité avec la présence écossaise et irlandaise dans ce coin. À Saint-Georges, près de la rivière Famine, il sera question des fossiles qu’on peut y retrouver.
Cela donnera un circuit d’exploration qui, selon Jean-Marc Labbé, devrait avoir des retombées touristiques et culturelles dans la région. Une famille pourra faire le parcours en une journée et profiter des magnifiques sites pour faire un pique-nique.
En ce qui concerne l’exposition permanente, elle utilise les avantages offerts par les technologies modernes pour susciter la curiosité et la participation des visiteurs de tous âges. L’utilisation de bornes interactives, d’écrans et d’ordinateurs comme diffuseurs d’information ajoute un élément actuel à ces vestiges. De plus, il ne s’agit pas uniquement d’une exposition où les spectateurs regardent les objets réunis, on peut aussi manipuler certains éléments comme des modèles réduits des maisons beauceronnes. À noter aussi le témoignage d’un ancien officier survivant du débarquement de Normandie.
Jean-Marc Labbé soutient que : « Ce projet est le fruit d’une mobilisation et d’une concertation régionale à l’image des Beaucerons qui savent réunir leurs forces et leurs ressources quand vient le temps de mettre la Beauce en valeur ». D’ailleurs, outre l’exposition permanente et les sites de mémoire, il y a aussi une implication du milieu scolaire par la création de trousses pédagogiques autour du projet. À la base de l’idée de cette exposition, on retrouve cinq hommes qui en ont discuté autour d’une table à Beauceville : Charles-Henri Boucher, Luc Provençal, Roger Lessard, Gervais Lajoie et Marc-Yvan Poulin. D'ailleurs, Gervais Lajoie soutient que monsieur Poulin serait la bougie d’allumage de ce projet et que plusieurs de ses idées se retrouvent dans l’exposition permanente. Ensuite, un comité aviseur composé d’une vingtaine de personnes a planché sur le projet afin de le rendre réalisable.
Pour l’ouverture de l’exposition, le catalogue de l’exposition, écrit par Reynald Lessard et Pierre C. Poulin, sera vendu 30 $ au lieu de 34,95 $ + taxes. Intitulé « La Beauce – Un esprit de famille », ce livre est publié aux éditions GID dans la collection « 100 ans noir et blanc ».
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