Fête de l’amitié autochtone : pour se rappeler ses origines
Par Keven Boutin, Journaliste
C’est sous une température idéale que s’est tenue la 12e Fête de l’amitié autochtone à la Place du Soleil Levant à Saint-Jean-de-la-Lande, le samedi 7 juin en soirée et le dimanche 8 juin en après-midi. Alors que la soirée de samedi était consacrée à une impressionnante démonstration de courage et de force mentale par la tenue d’une marche sur le feu, le dimanche était plutôt réservé pour des activités plus familiales telles un spectacle de musique amérindienne traditionnelle et des expositions d’artisanat. Encore cette année, plus de 300 personnes ont foulé le sol de la place du Soleil Levant pour participer à l’évènement organisé par le Clan du Chevreuil.
« La Fête est pour faire connaître la culture amérindienne et pour transmettre nos coutumes aux plus jeunes », affirmait Pauline Nadeau, responsable de l’évènement. Celle-ci observe d’ailleurs un regain d’intérêt pours les traditions ancestrales chez les tranches d’âge plus jeunes. Elle invite également les gens à ne pas hésiter à venir visiter le site qui gagne d’ailleurs à être connu. Plusieurs tipis y sont installés, il est aussi possible d’y visiter un musée regorgeant d’objets de la culture amérindienne racontant son histoire. Cette année la nouveauté est un dôme construit en bois qui ne tient en place qu’à l’aide de nœuds lacés en cordes « Il n’y a pas un seul clou », garantissait Mme Nadeau.
Défi et découvertes
Dix-sept marcheurs, sous la supervision spirituelle et physique du guide M. Frigon, ont relevé le défi que constituait la marche sur le feu. Selon Mme Nadeau, ce rituel est une manière symbolique de démontrer que ce n’est que la peur qui empêche tout.
Le lendemain, une dégustation de castor fumé était offerte. Nathalie Picard offrait également un spectacle de musique amérindienne traditionnelle. L’auditoire semblait captivé et ébloui par la beauté des mélodies parfois chantées, parfois jouées, souvent à la flûte, par la musicienne. Quelques exposants offraient des produits artisanaux tels des capteurs de rêves, des colliers et des petites sculptures de bois.
La naissance de cette fête remonte à il y a douze ans lorsque Mme Nadeau, de descendance abénaquise, avait fait installer un totem sur son terrain. La dame avait alors eu l’idée, pour l’inauguration du monument, de tenir une cérémonie traditionnelle. Le succès avait alors été au rendez-vous et l’évènement répété l’année suivante.
Au menu, castor fumé!
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