Zachary Richard arrête à Sainte-Marie
Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Le 23 mai, Zachary Richard était de passage à la salle Méchatigan. Le chanteur qui est né en 1950 n’a rien perdu de son énergie. Avec lui, ce sont les influences étatsuniennes, québécoises et françaises qui se rejoignent. Le chanteur a convié les spectateurs à un voyage de la célébration de l’amitié et de l’amour.
La musique de Richard, du moins ses chansons les plus tranquilles, semble plus appropriée autour d’un feu de camp que sur scène. Il faut dire que la technique a fait défaut en début de spectacle puisque la musique enterrait la voix du chanteur et qu’il était difficile d’entendre ce qu’il chantait. De plus, l’ordre des chansons m’a laissé perplexe : des chansons au rythme très lent en début de spectacle qui créait un climat de quasi-somnolence, puis des chansons plus actives en fin de première partie, avant de revenir avec un rythme lent en début de deuxième partie.
S’il a joué tous ses grands succès (« L’arbre est dans ses feuilles », « Travailler, c’est trop dur » et, dernière chanson du rappel, « Jean Batailleur »), il a aussi joué des extraits de son dernier album. Des chansons qui, dans l’ensemble, sont des chansons à texte pour la plupart qui parlent de choses qui ont choqué l’artiste (génocide du Rwanda, disparition des bélugas et destruction de la Nouvelle-Orléans, entre autres). Pourtant, le chanteur ne cherche pas la polémique. Sympathique sur scène, il prend la peine d’expliquer l’origine de la plupart de ses nouvelles chansons avant de les interpréter. Une bonne idée.
Zachary Richard a aussi accompli un exploit : faire danser les spectateurs de la salle Méchatigan. Et pas n’importe quelle danse, la danse de l’écrevisse. Imaginez la scène : une salle presque comble où tout le monde est debout en imitant des pinces d’écrevisse avec leurs mains et en se bougeant les fesses. Heureusement qu’il n’y avait pas de maître chanteur pour prendre cela en photo.
Malgré tout, les fans du chanteur en ont eu pour leur argent. Pour les autres, ce n’est pas nécessairement la meilleure façon d’aborder ce chanteur que de le voir en spectacle. Quoiqu’il faut vraiment vivre sur une autre planète pour ne pas connaître au moins la moitié des chansons qu’il a interprétées.
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