Roger Dumas se lance dans l’édition
Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Le 7 mai au Musée Marius-Barbeau, le Beauceron d’origine et Joselois d’adoption Roger Dumas a lancé son tout dernier livre « Fable, comédie et poésie ». Pour son dernier livre, il a assemblé les 75 poèmes et fables qu’il a écrits au cours des années et il a décidé d’ajouter la réécriture de sa pièce « Les Insoumis » qui a été écrite en 1965 et qui a été présentée en 1967 à l’ouverture de Place Ville-Marie. Serge Turgeon était de la distribution de base. La nouvelle édition se nomme « Et c’est ainsi que Madame Julie comtesse de Tourgelle mourut sans avoir vécue : pauvre elle ! », outre le titre qui a allongé, la pièce est plus longue et compte davantage de personnages.
Pour la publication, il a décidé de fonder sa propre maison d’édition, car il n’y a pas d’éditeur à Saint-Joseph. « Ce n’est pas évident pour un auteur de toujours courir après les éditeurs. Il y a beaucoup d’étapes, beaucoup de va-et-vient entre chez soi et l’éditeur. J’ai donc décidé de tout faire chez moi. » Il s’agit donc d’une première incursion dans le monde de l’édition pour Roger Dumas qui affirme qu’il est satisfait de ce livre en tant qu’éditeur.
Le maire de Ville Saint-Joseph, Michel Cliche, a présenté l’auteur comme un homme reconnu pour sa culture générale. Il l’a décrit comme un type qui a cumulé des connaissances culturelles toute sa vie. Quelqu’un qui a quitté le foyer familial de Saint-Côme à l’âge de 16 ans pour aller étudier à Montréal.
Roger Dumas qui est à la fois auteur, comédien et metteur en scène, a parlé brièvement de son parcours. Avant même de quitter la maison familiale, il avait commencé à écrire et à mettre en scène des spectacles à l’âge de 8 ou 10 ans à la salle paroissiale. Il est parti étudier le théâtre à 16 ans. Pour payer ses cours, il a dû se trouver un emploi. « Ma mère m’avait appris la cuisine, mais ça n’a pas bien marché au début. On me demandait de la pizza ou du bœuf bourguignon, mais je ne connaissais pas ça, car ce n’est pas ce que ma mère faisait. » Un de ses amis lui a donc conseillé de commencer comme plongeur. Il a observé les chefs et a appris le métier de cuisinier petit à petit. Après trois mois, il est passé au comptoir avant.
Puis, un de ses professeurs lui a appris que le Théâtre de la Poudrière était à la recherche de quelqu’un pour jouer un petit rôle et pour être régisseur. C’est là que Louise Marleau a fait ses débuts. Après un mois, monsieur Dumas avait les clés du théâtre. Il est resté un an avant d’aller au Rideau Vert qui payait davantage. Il a ensuite fait une tournée au Québec et en Ontario avec le Théâtre Populaire du Québec qui présentait surtout des grands classiques. « Un jour, alors que j’étais directeur de salle, je me suis demandé pourquoi je n’écrirais pas. J’ai commencé une pièce, « Les oiseaux perdus » et Raymond Royer (qu’on a pu voir dans « Les Belles histoires des pays d’en haut ») m’a dit que c’était très bon, mais qu’il y avait des fautes à tous les mots. On l’a corrigé et on l’a joué dans un festival consacré aux auteurs québécois. On était six auteurs à ce festival et après on s’est réuni pour former le Centre d’essai des auteurs. L’organisme existe toujours sur la rue Saint-Jacques à Montréal et compte 15 employés. »
Plus tard, Roger Dumas a fait une demande de bourse au provincial et au fédéral pour aller voir ce qui se passait en France. Il a reçu 10 000 $ pour le faire et est finalement resté 30 ans là-bas. « J’ai connu l’amour et comme rien ne m’attachait ici, je suis resté. J’ai quand même écrit une douzaine de pièces là-bas dont certaines qui ont été jouées à la radio de radio-Canada.. »
La sœur de l’auteur, Nicole Dumas, a aussi présenté son premier livre qu’elle a lancé il y a quelques semaines, « Sous un ciel bleu ».
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