Bourask nous fait découvrir le gumboot
Pendant plus d’une heure, la troupe Bourask a dansé avec une grande dose d’énergie sur la scène de l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches samedi soir dernier. Le public était littéralement accroché à tous les faits et gestes des huit interprètes féminines. Quelque 200 personnes ont découvert cette danse particulière qui se nomme le gumboot.
Cette danse héritée des esclaves noirs qui travaillaient dans les mines d'or en Afrique du Sud pendant l'Apartheid est tout un art du mouvement. Dans l'obscurité, ils étaient enchaînés à leur poste de travail avec l'interdiction de parler. Pour communiquer entre eux, ils ont développé le gumboot, un code de frappe sur leurs bottes à douilles.
Le gumboot est en quelque sorte un amalgame de percussions corporelles mouvementées. Cette danse possède donc des caractéristiques techniques, esthétiques et artistiques intéressantes par son amplitude des mouvements, sa rapidité d'exécution ainsi que ses chorégraphies de groupe. Parfois, Bourask a eu recours à des mouvements acrobatiques...
Sylvie Mercier et Julie Nolet dansent le gumboot depuis 12 ans. Passionnées de cet art, elles ont multiplié les spectacles et ont fondé la compagnie de danse Bourask en 2008. Elles y ont présenté Squall aux spectateurs beaucerons. Lors de cette rencontre, les danseuses les ont invités dans leur univers rythmique.
L’ambiance sonore était souvent composée du vent, mais les interprètes ont aussi agrémenté leurs danses des sons de l’accordéon, de la guimbarde, de bâtons ou simplement de leur voix. Lorsque le vent s’élevait, les rapprochements entre les interprètes s’amorçaient. Elles s’inspirent d’un désert blanc de l’hémisphère boréal, de la moiteur des mines et des sonorités humaines et actuelles.
Tout au long du spectacle, elles nous entraînent à les regarder bouger, s’animer et se défoncer. Que ce soit à deux ou à seize pieds, Bourask nous a conquis.
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