Le conteur folklorique, Jean-Marc Massie, au Cégep
Le Socioculturel du Cégep Beauce-Appalaches recevait le 13 mars dernier, le conteur, Jean-Marc Massie, devant une salle de quelque 200 élèves venus découvrir le conte à travers l'absurde, le fantastique, mais aussi à travers le folklore du Québec. De Nelly Olson de la Petite maison dans la prairie à Alain Montpetit dans Ciné-Quiz jusqu'à Fred Pellerin, la Volée de Castor et à Mes Aïeux.
Organisé à l'occasion de la tournée RIASQ (Réseau intercollégial des arts de la scène du Québec), le spectacle rodé depuis déjà quatre ans dans les festivals de conte du Québec et de la France, « Conteur électrique », donne l'occasion à Jean-Marc Massie de sensibiliser les étudiantes et les étudiants aux différentes formes de conte, aux différences entre le conte, le théâtre et l'humour. C'est probablement pourquoi des enseignants de français avaient donné comme mission aux étudiants de bien retenir ces aspects.
Arrêtez de faire du folklore une réalité dépassée!
L'artiste qui fait aussi place à l'improvisation éclatée a notamment abordé le thème du racisme et a dénoncé celui plus politique de la diversité des cultures en société. « Je fais le pari que ces jeunes vont peut-être retenir quelque chose du folklore que je leur présente et aller ensuite naviguer sur Internet ailleurs que sur des sites 3X pour faire de petites recherches au sujet de leur culture... », a-t-il précisé après le spectacle. Son message pour les jeunes : « N'ayez pas honte de ce que vous êtes, de venir d'où vous venez. Arrêtez de faire du folklore quelque chose de dépassé! ».
En guise d'exemple, il cite Fred Pellerin, bien sûr, mais nomme également les groupes de musique néo-trad, comme Mes Aïeux et la Volée de Castors qui sont des modèles très actuels.
En introduction, l'artiste raconte une histoire en utilisant à la fois le conte, le monologue, le récit de vie. Empruntant plusieurs genres, son conte le mènera à répondre à la question : qu'est-ce que conter? Et pourquoi je conte? « La raison est simple, dit-il, j'ai tripé déjà sur les chants africains, la poésie de l'Asie, mais nous, qu'est-ce qu'on a qui nous caractérise? À part les « tappeux de pieds, les joueurs de violon et les ha oui gna hein hein!
Puis, vers la fin, il établit une distinction entre le conte et la légende, avant de cerner ce qui fait du conte oral une forme d'expression qui se distingue notamment du théâtre et de l'humour. Il se compare à Jocelyn Bérubé, conteur, aussi.
Enfin, il discutera des différentes formes de conte qui se pratiquent aujourd'hui à l'ère de la société du spectacle ainsi que du renouveau du conte oral au Québec.
Puis, comme conclusion à son improvisation, M. Massie nous avoue qu'il continue à faire du conte afin de s'éloigner de la xénophobie du racisme et de l'ADQ! « Une orientation que je n'utilise pas d'habitude, mais qui est venue comme ça aujourd'hui après que j'aie parlé de l'absurdité de la Commission Bouchard-Taylor. Tout un personnage!
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