Caféïne et son band : Plus alternatif que jamais
C'est par ce soir de tempête marqué par la pluie, le grésil et la neige du 31 janvier que Xavier Caféïne et son band se sont amenés au Théâtre, Place de l'Église. Et s'il y a peu de monde dans la salle? « Nous donnons le même bon show de toute façon », réplique l'artiste. Un excellent spectacle de rock alternatif à vrai dire.
Et n'allez surtout pas mentionner devant l'artiste qu'il a un son plus pop rock... « C'est n'importe quoi ça, précise-t-il, que de dire de ma musique qu'elle est plus pop rock! C'est un son jamais entendu ailleurs », ajoute son créateur.
Le côté dark de la vie a nourri ce nouveau son
En fait, c'est le premier album solo de Xavier Caféïne après trois albums enregistrés avec d'autres formations : Caféïne et Poxy. Après des années de « sexe, drogue et rock'n'roll », la star de la scène « underground » nous revient avec un nouveau son et une nouvelle attitude. « J'ai vu le côté « dark » de la vie et je ne veux pas en parler. C'est personnel. », répond l'artiste pour mettre fin aux questions à ce sujet.
Et si c'est la fin du monde...
Vous l'avez peut-être vu sur la scène de Woodstock ou sur celle du Rock Jam, où il a « cassé la baraque ». Rappelons que la chanson qui a lancé Xavier Caféïne l'année dernière, et que plusieurs ont certainement encore sur le bout des lèvres, a un titre plutôt accrocheur par les temps qui courent : « Et si c'est la fin du monde ». Mais peut-être marquait-elle en même temps la fin d'une période plus sombre et le début d'une nouvelle histoire...
Et son style?
Un son nouveau, différent, accrocheur, et du début à la fin de son album. « Avant, les gens du milieu m'ignoraient complètement et c'est Caféïne qui a tout déclenché. Depuis, les gens font des liens avec ce que j'ai fait avant. » Xavier Caféïne aime surtout ajouter des choeurs à sa musique, de petites perles ici et là et des bijoux de romantisme. Des mélodies qui déboulent à rythme effréné du début à la fin. Puis, il y a Gisèle, où il règle ses comptes sur un amour déçu pour ensuite s'orienter vers un Pékin Love... Car il a un penchant pour l'Asie, qu'il vient de visiter avec sa conjointe qui a de la famille là-bas.
C'est un jeune homme simple, modeste (ou cachetier) et en pleine possession de ses moyens. « Tu me vois habillé simplement ce soir, et ça, c'est moi... J'aime ça quand le monde ne me reconnaît pas si je sors m'acheter un café ou une revue. », ajoute-t-il. En effet, il m'apparaît comme un gars qui, au-delà de l'image qu'on lui connaît, a su préserver intacte sa passion pour la musique, sa recherche de perfection et son goût du vrai qui se traduit visiblement à travers la relation qui le lie à ses musiciens.
Une vraie belle chimie avec ses musiciens
L'artiste travaille avec certains de ses musiciens depuis sept et même neuf ans, ce qui leur a permis de se lier d'une belle amitié. « Il y a une belle chimie entre nous. J'aime bien développer une relation d'amitié avec mes musiciens. C'est parfois plus compliqué, mais ils sont pour moi de vrais amis. J'ai commencé à jouer avec un d'eux quand il était kid... Et ça fait neuf ans que je joue avec un autre », dit-il encore.
C'est la musique qui l'a choisi!
Xavier nous confie, que c'est la musique, qui l'a choisi, et non lui qui a choisi la musique. « J'ai enregistré tous les instruments de mon album, sauf la batterie de Patrick No et Michel Langevin de Voïvod ». Il a aussi co-réalisé et co-mixé l'album, qui donne un résultat final vraiment intéressant. L'artiste a mûri et il le prouve avec des textes qui parlent de la montée de la Chine, de la surconsommation, de l'emprise de la télévision et des deux solitudes. Une critique de société, quoi. À découvrir.
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