Yves Lambert et son Bébert Orchestra : de la chanson traditionnelle actualisée
La chanson traditionnelle n’attire plus les foules comme elle l’a déjà fait autrefois. Quelque 150 personnes seulement ont assisté au très bon spectacle d’Yves Lambert et son Bébert orchestra ce samedi, au Cégep Beauce-Appalaches. Ces quelques irréductibles se sont pourtant levés pour frapper des mains sur la musique entraînante de la troupe dès la deuxième chanson. Le célèbre musicien, ancien membre de la Bottine souriante, touche son public coûte que coûte.
Sur scène, cinq excellents musiciens entretiennent un dialogue musical et politique, qui va de la ruralité à l’urbanité. Des chansons traditionnelles et des « reels » thérapeutiques s’entremêlent à des poèmes et des commentaires bien assumés par ce grand Yves Lambert. « Dommage… que la musique traditionnelle n’attire plus autant. Nous voulons quand même rendre hommage aux plus grands poètes et auteurs contemporains engagés du Québec : les Raymond Lévesque, Gaston Miron, Gérald Godin et Gilbert Langevin », annonce M. Lambert.
Puis arrive le moment de la chanson à répondre, avec le meilleur tapeur de pieds et seul à porter des souliers de bowling, qui interpelle les spectateurs. Rapidement, le rythme les entraîne avec les musiciens qui manipulent violon, guitare, contrebasse et accordéon avec une allégresse et une dextérité envoûtante. Sans parler de l’harmonica d’Yves Lambert qui, plus tard, accrochera un vilain sourire aux lèvres d’une spectatrice qui, seule parmi la foule, danse et tape des mains en signe de reconnaissance et du bon vieux temps. Cette musique de notre patrimoine restera toujours ancrée quelque part au fond de nous, et bien plus encore, si l’on s’accroche aux rythmes et jeux de voix d’Yves Lambert et de son Bébert Orchestra.
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