Un show vulgaire et cru, mais plus intelligent qu’on pense – Jean-François Mercier
Jean-François Mercier ne s’attend à rien de moins qu’un party pour ses deux spectacles en Beauce. Ce soir, il sera à la salle Méchatigan de Sainte-Marie dès 20h. Demain, Saint-Georges l’accueille à l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches à la même heure. Il y présentera son premier spectacle : le Show du gros cave.
À quelques heures de sa première représentation à Sainte-Marie, Jean-François disait avoir bien hâte de retrouver le public beauceron. « J’aime toujours cela venir en Beauce. J’y suis venu souvent rôdé mon spectacle soit sept fois au Grand Hôtel de Saint-Georges. J’ai été à Saint-Martin et il y a pas si longtemps à Tring-Jonction », poursuit l’artiste qui se dit mieux accueilli à Québec et dans les environs qu'à Montréal.
Pour ceux qui ont déjà vu son spectacle, il s’agira du même qu’il présente avec quelques gags près. « Mon show marche bien pourquoi je le changerais », a-t-il lancé.
Il se dit particulièrement fier de son dernier numéro. « J’ai fait un best of de mes gags refusés par les humoristes. Je te dirais que c’est la partie du show qui pogne le plus c’est pourquoi je l’ai mise à la fin», soutient l’humoriste.
Selon lui, son show est moins vulgaire qu’on pense et avec une dose d’intelligence. Toutefois, il fait l’analogie avec le dernier album métal du groupe Rammstein qu’il s’est procuré. « J’aime bien la musique métal puis Rammstein bouge pas mal. À ma première écoute, je trouvais qui ne brassait pas trop. Après plusieurs, écoute, c’est le meilleur qu’ils n’ont jamais réalisé », analyse Jean-François.
Bref, selon ce dernier : Ça rit en tabar…. Pendant mon show ».
Propulsé en avant
Sortie de l’École nationale de l’Humour en 1997, Jean-Francois Mercier aura fait tout un bout de chemin d’abord comme auteur. Il a participé à l’écriture de nombreux galas Juste pour rire et les Comicographies. Il a aussi écrit pour des émissions ou séries télévisées de 3 X rien, Un gars, une fille et particulièrement les Bougon, c’est aussi ça la vie avec François Avard.
Dix ans après sa sortie de l’École nationale de l’humour, Jean-François a accompli beaucoup plus qu’il n’aurait jamais pensé. « Ah non! Pas du tout. Je n’avais aucune idée. Je ne croyais pas à mon succès », avoue-t-il. C’était sa passion, et il a foncé.
Un concierge pogne plus...
Ce qui amuse Jean-François de son passage d’auteur à humoriste, c’est qu’il pogne maintenant plus avec les filles. « Quand tu dis à une fille que tu es un auteur, tu pognes autant qu’un concierge », pense-t-il.
«Le monde était plus intéressé aux gens que je connaissais», croit l’homme à l’aube de la quarantaine.
Plus le temps, ni le goût d’écrire
Avec ses nombreux spectacles en soirée et le tournage quasi quotidien de ses épisodes de Virginie, l’emploi du temps de Jean-François Mercier est très occupé. «Je suis pris un peu comme dans un tourbillon, parfois j’aime bien manger dormir ou louer un film», partage Jean-François.
Dernièrement, l’artiste a été déçu au plus haut point lorsqu’un de ses projets a été refusé. «C’était une émission vulgaire, oui, mais ça ne s’était jamais fait auparavant. Les stations trouvaient peut-être cela trop osé, moi je jugeais que c’était bon. C’était dur à prendre», qualifie Jean-François.
De plus, l’auteur de plusieurs séries dit détester les contraintes. «Avec les Bougons, j’ai connu la liberté totale. Je n’ai plus goût d’écrire avec des contraintes et des heures de tombées», affirme-t-il.
Au lieu d’écrire, il fait de la vidéo amateur avec sa caméra et sa copine. «Moi pis ma blonde, on fait des vidéos. Je les mets sur Youtube ou sur mon site. Je m’amuse et ça comble mes besoins d’écriture», affirme l’artiste.
«T’as fini ta journée il y en a qui font des modèles à coller moi, c’est de tourner des vidéos», confie Jean-François.
Une étiquette… de gros cave
Rester coincé avec l’étiquette du Gros cave ne l’effraie pas du tout, au contraire. C’est grâce à cette étiquette créée en 2005 qui l’a propulsé en avant. «J’étais un inconnu en 2005. Le gros cave était une idée de marketing. Ça l’a marché», soutient franchement l’auteur de plusieurs séries.
Après avoir joué le gars frustré dans le Mike Ward Show ou même son rôle de Maurice Ladouceur dans Virginie, bref l’étiquette de gros cave peut disparaître facilement selon lui. «J’ai juste à arrêter d’être cave», conclu l’humoriste.
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