Dracula fait encore frémir les foules…
Histoire d’horreur adaptée par Harold Gilbert, Dracula a donné une bonne frousse aux quelque 250 personnes qui ont vu la pièce le samedi 6 octobre et à la cinquantaine de spectateurs présents lors de la première le vendredi 5 octobre à la Polyvalente de Saint-Georges. Du vrai bon théâtre amateur.« Je veux surtout faire peur aux gens… », souligne Harold Gilbert.
En fait, il s’agit d’une histoire grandiose, connue de tous et très bien livrée par les 24 comédiens et comédiennes d’ici, âgés de 8 à plus de 50 ans. La durée un peu longue du spectacle présenté sans entracte, soit près de deux heures, s’estompe grâce aux très nombreuses scènes qui donnent tout un rythme à la pièce. « Je voulais surtout faire peur aux gens qui assistent au spectacle », précise le metteur en scène bien connu, qui personnifie également Dracula. Or, ce dernier a sans aucun doute bien atteint son but. Ils n’ont rien de très rassurants, en effet, ces cris stridents et lancinants de comédiens, femmes et enfants, ces tableaux sombres, recréés dans un décor simpliste et minimaliste, ces morsures, qu’on pense faites par un loup, et ces personnages plus grands que nature, comme cette patiente de l’hôpital psychiatrique qui réclame des mouches et des rats à son maître, Dracula, tout au cours du spectacle. Parfois saisissant, le drame humain se joue là, juste sous nos yeux.
Basé sur le film muet « Nosferatu »
Basé sur l’histoire du film muet « Nosferatu », lancé au cinéma en 1922, et sur le roman de Bram Stocker paru en 1897, le scénario adapté par M. Gilbert donne une place prédominante aux personnages du comte Dracula, du professeur Val Helsing, du Dr. Seward, de Jonathan et de sa bien-aimée, Mina. Ressortent visiblement du tableau, sur scène, les personnages de Renfield, cette patiente profondément perturbée de l’asile, la belle Lucy, fille de Van Helsing, et cet employé du port aux allures du Doc Mailloux, Thomas Snelling. Soulignons d’autant plus la diversité et la qualité de conception des costumes et des maquillages de Julie-Dominique Rathier qui plongent le spectateur dans l’époque du 19e siècle.
Du vrai bon théâtre amateur, fruit de rigueur et de passion
« Il faut souligner toute la rigueur mise en pratique par les gens impliqués dans le spectacle, qui travaillent sur cette pièce depuis le mois de mai 2007 », mentionne M. Gilbert. « Je les remercie d’avoir fait de cette expérience une aventure marquée par le plaisir et la passion. » La performance remarquée de Danie Buteau dans son personnage de Renfield aura sans aucun doute marqué la soirée de théâtre de plusieurs avec ses physionomies, ses gestes, ses paroles. Le défi de jouer les névrosés psychiatriques n’a pourtant pas fait peur à la comédienne, qui n’en était pas à ses premières expériences. D’ailleurs, plusieurs des comédiens et comédiennes avaient déjà eu l’occasion de jouer dans des productions antérieures, notamment à Notre-Dame-des-Pins et lors des fêtes de Ville de Saint-Georges.
Dans son personnage de comte Dracula après le spectacle, Harold Gilbert.
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