Un retour aux sources pour Carl Pépin à la tête du développement culturel de Saint-Georges
Carl Pépin revient en région pour assumer le poste de chef de la division culturelle de sa ville natale, Saint-Georges. Ce jeune historien souhaite faire connaître davantage le Centre culturel Marie-Fitzbach et ses expositions. Ce dernier abordera le thème : De Courcelette à Kandahar : les Québécois au combat (1914-2007) dans le cadre des Journées de la culture à la Chapelle du Centre culturel Marie-Fitzbach 250, 18e Rue Ville de Saint-Georges dès 19h.
L’historien occupe ce poste depuis près de deux mois. Rappelons qu’on avait créé il y a deux ans une nouvelle division au développement culturel. «Je me suis installé. Un retour aux sources. On dit souvent que les cerveaux s’exilent, mon cerveau n’est pas plus brillant qu’un autre, il est revenu pareil», souligne le nouveau venu.
À son retour en Beauce, il dit avoir vécu un choc culturel. «Je suis un beauceron déraciné, ça m’a fasciné. Quand tu t’absentes 10 ans, il faut que tu fasses du réseautage, refaire tes contacts. J’avoue candidement, j’ai perdu l’accent. Peut-être que je le retrouverai. J’aime ma Beauce, ma famille est ici. Comme a dit M. le maire (Roger Carette), c’est mon pays», affirme M. Pépin.
«J’ai fait comme la plupart des gars de mon âge, mon primaire, secondaire et cégep ici aussi. À 19 ans, je me suis exilé dans la capitale de Québec. J’y ai fait baccalauréat, maîtrise et doctorat. Je suis en train de terminer ma thèse en histoire en ce moment», précise-t-il.
Sa prochaine conférence au centre culturel sur les Québécois au combat est en quelque sorte la spécialité de l’historien. «Je suis un spécialiste en histoires militaires, relations internationales, la guerre, la politique et un peu l’économie. Ce sont, disons, mes grandes branches. J’ai été chargé de cours à l’UQAM (Université du Québec à Montréal). Je vais soutenir ma thèse dans les prochaines semaines. J’ai été étudié en France (près d’un an) et un peu en Allemagne. En France, j’ai travaillé comme guide touristique et chercheur sur les champs de bataille pour ma thèse entre autres. J’ai été à Québec aussi pour ma thèse», poursuit M. Pépin. En Allemagne, il y a vécu quelques mois pour apprendre la langue à l’Université de Marksburg près de Francfort.
Sa philosophie du centre
Le nouveau chef de division a une vision bien précise de ce qu’il entend faire avec le Centre d'art et d'expositions du Centre culturel Marie-Fitzbach. «Idéalement, j'aimerais toujours m’organiser afin de conserver une certaine proportion d’expositions qui traitent d’artiste en émergence local. J’insiste vraiment local soit Saint-Georges et la Beauce. Présentement, j’ai un Robbert Fortin et un Michel Poulin d'exposés ce qui comprend la moitié de mes expositions. Selon les périodes, j’aimerais conserver entre le tiers et la moitié de mes expositions afin de les consacrées à un artiste enraciné, ayant grandi ici et qui a vécu de son art ici», partage-t-il.
M. Pépin souhaite aussi générer plus de visibilité au Centre culturel. «Ensuite ce que j’aimerais pour faire connaître le musée est d’attirer davantage des expositions d’ailleurs au Canada. Par exemples, des expositions sur la science, l’histoire, les technologies et tout. Je veux toujours m’organiser pour que les artistes et expositions techniques qu’il y ait un aspect pédagogique. Ce qu’on veut faire au centre culturel, c’est inviter davantage des groupes scolaires, des enfants, des adolescents et des professeurs. Ils vont bâtir la clientèle, et seront capables de faire grandir l'intérêt pour le Centre. On veut surtout donner un sens à leur visite. C’est ma priorité», souligne M. Pépin.
«Je veux garder une certaine proportion d’artistes et des expositions qui touchent à tout, la littérature et la culture. D’ailleurs, on est très impliqué dans les Journées de la culture et les autres événements similaires. On vise aussi à promouvoir des artistes en particulier. La chapelle, on peut organiser des concerts en intimité et inviter des artistes», conclut le chef de division.
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