Les frères Lagueux exportent leur projet à Lisieux
Au début octobre, les frères Christian et Jean-Pierre Lagueux se rendront à Lisieux en France au début octobre pour promouvoir leur projet de reproductions d’objets de l’époque de la Nouvelle-France. Tous deux enseignants d’histoire au niveau secondaire, ils espèrent que de beaux échanges découleront de ce partenariat avec les Lexoviens. «Je trouve cela super puisqu’ils ont de l’intérêt pour le Québec et ils veulent s’impliquer. Pour eux autres, c’est l’occasion de célébrer le 400e de Québec et le 10e anniversaire du comité Saint-Georges-Lisieux», décrit Christian enseignant à la Polyvalente Saint-Georges.
Développer avec Lisieux et financer les échanges. Ils vont envoyer des objets. On va là pour établir des bases. À la 1re semaine d’octobre, Jean-Pierre et moi partons vers Lisieux en France. On rencontre les élèves du Lycée. Pour impliquer la jeunesse, ils ont décidé d’implanter ce projet, on a des gens qui travaillent là-bas. L’année prochaine, ils veulent exposer à Saint-Georges. Ils sont vraiment intéressés par cette pédagogie. Ils ont un savoir-faire incroyable en France en artisanat et même en verrerie. Pour eux, c’est une bonne façon d’intégrer tout cela», affirme l’enseignant.
Dans le cadre de cet échange, les frères Lagueux souhaitent approvisionner le matériel nécessaire pour fabriquer les objets en France tels les billes ou le cuir pour confectionner les ceintures amérindiennes.
Le Salon des vins de Saint-Georges et récemment la dégustation de vins et fromages du Comité d’échanges Saint-Georges-Lisieux appuient financièrement ses échanges.
Une pédagogie hors de l’ordinaire
Ce projet de reproduction d’objets d’époque en est à sa 6e année aux Fêtes de la Nouvelle-France alors qu’ils impliquent leurs étudiants depuis près de 10 ans alors que Christian et Jean-Pierre évoluaient à la Polyvalente Bélanger. Ce dernier y enseigne toujours d’ailleurs. «Quand on a vu la qualité qu’on avait, on a pensé qu’on pouvait exposer aux Fêtes de la Nouvelle-France. Et maintenant, c’est la troisième année qu’on expose ici à Fitzbach. Il y a des sorties. On a impliqué les élèves du primaire pour faire des ceintures amérindiennes. On va présenter cela au cours des prochaines semaines», exprime-t-il.
Leur concept de reproduction ne se limite pas à la Commission scolaire Beauce-Etchemin (CSBE). «On a un projet d’implanter à Beauceville, et nous sommes 15 écoles primaires soit près d’une vingtaine d’écoles primaires et secondaires. On a aussi les écoles de Drummondville, de Lac-Mégantic et de Trois-Rivières d’impliquées. On a des projets qui viennent d’un peu partout. Chaque année à Québec, on en fait la promotion, c’est plaisant», poursuit-il.
«C’est une façon que l’élève s’implique. Il doit faire des recherches puis le réaliser. Parfois, ça va chercher nos élèves. Visuellement, ça nous aide beaucoup à enseigner. Pour moi, c’est plus qu’un 100 % au Ministère, puisque c’est très concret. C’est quelque chose que tu te rappelles toute ta vie mettre 40 heures pour fabriquer un objet», indique M. Lagueux.
Parfois, ce projet de reproduction favorise des échanges intergénérationnels. «C’est formidable puisque ça permet d’impliquer les jeunes et faire le lien entre les générations. Aller chercher le savoir-faire des grands-parents, beaucoup de pièces ont été faites avec eux soit en tissage ou en sculpture», raconte M. Lagueux.
Exposition en cours à Fitzbach
Pour une troisième année consécutive, les élèves de présentent les nouvelles reproductions d’objets de l’époque de la Nouvelle-France au Centre culturel Marie-Fitzbach. Ces objets racontent le vécu quotidien des habitants entre 1608 et 1759. Les initiateurs du projet de reproduction, les frères Christian et Jean-Pierre Lagueux invitent la population à voter pour le prix « Coup de cœur ». Le tout se déroulera dans la salle de la Corporation du Petit-Séminaire cet automne. M. Lagueux espère donc de voir plusieurs jeunes accompagnés de leurs parents pour découvrir cette exposition.
Inspire les jeunes
Deux élèves de la Polyvalente de Saint-Georges, Vincent Blais et Alexandra Bélanger personnifiaient Marie Hébert, femme de Louis Hébert, premier colon venu en Amérique et de Jean Côté.
Lors de l’inauguration des expositions du 13 septembre, deux élèves de la Polyvalente de Saint-Georges étaient habillés en costume d’époque, Vincent Blais et Alexandra Bélanger. Maintenant passionnés de ce projet, ils personnifiaient Marie Hébert, femme de Louis Hébert, premier colon venu en Amérique et de Jean Côté. «C’est super le fun, c’est une expérience enrichissante. On n’est pas obligé d’aimer l’histoire pour créer un objet», souligne Alexandra qui a conçu une robe de servante.
Vincent a aussi apprécié son expérience. Il a fabriqué l’astrolabe de Champlain à l’aide de son père et d’une machine à commandes numériques. «J’ai adoré l’expérience aussi, c’est une manière d’apprendre l’histoire. Ça m’a permis de connaître d’autres aspects de l’histoire, et comment, on a commencé la vie en Nouvelle-France»
«On ne vivait vraiment pas comme eux autres. Avec tout ce qu’on a réussi à créer, surtout Hydro-Québec, on serait incapable de survivre comme les colons d’autrefois», conclut-elle.
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