Entrevue avec Jean-Victor Paris-Laflamme
De Beauceville à Nashville
Installé depuis moins d'un an à Nashville au Tennessee, capitale mondiale du country, le guitariste Jean-Victor Paris-Laflamme tente de se faire une place au soleil comme musicien de tournée.
Et le Beaucevillois de 22 ans semble bien parti pour réussir puisqu'il a décroché quelques engagements qui l'on amené à se promener dans les états du Midwest américain.
Le jeune homme touche les cordes depuis l'âge de sept ans, alors qu'il a suivi pendant de nombreuses années des cours de guitare classique, jusqu'à la fin de son secondaire, avec le professeur Daniel Langlois.
Il a ensuite complété en trois ans une Technique professionnelle en musique et chansons (profil guitare pop jazz) au Campus Notre-Dame-de-Foy de Saint-Augustin-de-Desmaures. Aujourd'hui, outre la guitare sèche et électrique, il se tire très bien d'affaires à la basse, avec des touches exotiques sur le ukulélé et un peu de piano.
Ses talents de guitariste ont été reconnus à plusieurs reprises. D'abord dans la région, comme médaillé d'or du Festival Clermont-Pépin de Saint-Georges, à trois reprises (2013, 2015 et 2016) et cette même distinction au Concours de la Capitale-Nationale en 2015. L'année suivante, il est monté sur la première marche du podium au Concours de musique du Canada.
Après avoir obtenu son diplôme collégial en 2022, Victor Paris (c'est le nom de scène qu'il utilise parfois) a travaillé pendant un an chez l'imprimeur Transcontinental de Beauceville, afin d'amasser des sous avant de partir pour Nashville. Mais pourquoi avoir choisi cet endroit?
« J'avais un contact là-bas, Stéphane Laplante qui avait étudié au même endroit que moi (Campus Notre-Dame-de-Foy). Il travaille à Nashville depuis plusieurs années, notamment pour le chanteur Justin Moore. Pendant mes premières semaines dans la ville, il m'a accueilli et hébergé. J'ai eu la chance d'avoir un bon mentor en partant », a-t-il expliqué au téléphone à EnBeauce.com.
L'automne dernier, il a décroché un poste de guitariste principal (lead guitarist) pour une tournée avec le chanteur country David Lee Jones. Une job obtenue à passer plusieurs heures et journées de réseautage (networking). « Ici, ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille. Il faut aller rencontrer des gens, parler avec toutes sortes de musiciens pour se faire connaître », signale-t-il.
Il bénit le ciel d'avoir pu immédiatement gagner sa vie dans le domaine musical, (avec Jones, ça n'a pris que deux semaines avant qu'il ne l'engage) sans passer par un emploi de serveur ou autre chose du genre, fait-il savoir.
Récemment, il s'est produit avec Chris Ryan, Dustin Kines et Austin Wilhem.
S'il est installé à Nashville, Jean-Victor ne vient toutefois pas d'un milieu familial tourné vers le country. « Ma mère est une rock grunge. Mon père aime les crooners. Moi j'écoutais du pop et du métal », avoue-t-il candidement. Ce qui lui a permis de développer des intérêts pour les musiques de tout genre, avec un très gros faible pour le punk-rock et le jazz.
Et pour l'avenir, lui qui compte plusieurs compositions originales, qu'espère-t-il? «Nashville, c'est là que je commence. Le fait de voyager et de voir le monde m'a toujours attiré. Donc, si quelqu'un m'offre de partir pour une production qui se promènera, je suis partant.» À ce sujet, il va tenter sa chance lors des prochaines auditions du Cirque du Soleil, qui recrute beaucoup de musiciens pour ses spectacles présentés au peu partout à travers le monde.
« Dans les prochaines années, je suis prêt à faire le troubadour, à 100 % », conclut le Beaucevillois errant.
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