Tombée en amour avec la Beauce, Sonia réalise son rêve de publier un livre
D’origine de Tunisie, Sonia Ben Abdallah, aménagée en Beauce depuis deux ans a réalisé un rêve ce dimanche dernier lors de la publication de sa première oeuvre, le conte fantastique intitulé Dolce et Duchesse à la Cité des Ombres. Elle l’a réalisé grâce à son coup de foudre pour la Beauce. Le lancement a eu lieu à la Polyvalente des Abénaquis de Saint-Prosper devant une soixantaine de personnes.
Sonia est comblée d’avoir publié un premier livre puisque l’écriture a toujours occupé une grande importance dans sa vie. «C’est extraordinaire ce que je ressens», a-t-elle mentionné au lancement.
Résidant à Saint-Zacharie avec ses trois enfants, Sonia a terminé ce livre grâce à ses trésors. «Ils sont tous les jours avec moi. On passe notre temps à raconter des histoires. On s’amuse. Ce sont mes enfants qui voulaient intégrer mes écrits à nos histoires. Les enfants ont beaucoup d’imagination. Ça collait avec ce que j’écrivais», raconte l’auteure. C’est à ce moment que ces écrits se sont rassemblés comme un casse-tête pour former le conte fantastique.
Le montrer ailleurs
Bien sûr, l’auteure aimerait pouvoir publier d’autres œuvres, puisqu’elle a déjà écrit une suite à ce conte, mais aussi deux autres romans. Une autre chose qu’elle aimerait faire est de distribuer son livre à l’extérieur du pays et de le montrer à sa famille. «À sept ans, j’écrivais de la poésie en arabe. On me disait que j’étais folle puisqu’on ne vit pas d’écriture», se rappelle-t-elle. Sonia voudrait prouver le contraire.
Écrire est une façon de s’exprimer et s’évader selon Sonia. «Les événements de la vie nous fait grandir qu’il soit bon pas par et mauvais. J’ai continué à vivre lorsque je quelque chose sur le cœur, j’écris j’écris», partage Sonia.
Un jeune collabore à son livre
Un étudiant passionné du dessin, Dérick Samson de la Polyvalente des Abénaquis a réalisé les illustrations du conte fantastique. Il a confié lors du lancement qu’il s’agissait d’une belle expérience n’ayant jamais pensé illustrer un livre, mais plutôt à concevoir des personnages de jeux vidéos.
Tombé en amour avec la Beauce
Ce sera donc son histoire d’amour avec la région qui lui aura permis de publier ce livre. Elle résidait dans la région de Montréal auparavant et souhaitait un changement dans sa vie après son divorce. Ayant visité plusieurs régions du Québec, les Maritimes et le Nouveau-Brunswick, une visite sur l’Internet l’a séduite. Elle a dit être impressionnée par les paysages de la région et ses histoires. «C’est par un pur hasard que je me promenais sur le net. J’ai lu des articles et bon sang, j’ai été fascinée sur certains villages. Il faut que j’aille visiter», raconte-t-elle
Elle a eu le coup de foudre dès sa première visite en Beauce. «J’ai fait le tour, j’ai passé la journée à me promener et à pique-niquer. J’ai vu une belle maison en Beauce, je l’ai louée la même journée. C’était extraordinaire ce que je voyais», poursuit-elle.
«Il y a de belles places partout au Québec, ici ce n’est pas le même cachet, le monde est plus sociable en Beauce. La beauté existe partout, mais la Beauce est exceptionnelle», pense Sonia.
Elle a emménagé au Québec en 1994 après avoir marié un Québécois faisant de l’aide humanitaire en Tunisie.
Une rencontre fortuite
Ayant amorcé l’écriture de son conte fantastique depuis fort longtemps, Sonia n’a jamais pensé le faire éditer. L’idée de le publier lui est venue grâce à une nouvelle arrivante connaissant les Éditions des Mécènes. «Une femme de la Suisse qui s’est installée en Beauce tout comme moi travaillait dans une librairie. Je suis allé à cette librairie puisque mes enfants et moi aimons beaucoup les livres. Je lui ai mentionné que j’écrivais aussi. On a échangé quelques mots puis elle m’a dit que ce serait bon d’aller voir un éditeur», explique Sonia.
Elle lui a indiqué de frapper à la bonne porte. «Elle m’a remis un signet des Éditions du Mécène. C’est extraordinaire, cet homme travaille presque bénévolement pour aider les auteurs à publier. J’ai poussé jusqu’au bout,», dit-elle satisfaite d’avoir publié son livre après plusieurs mois d’effort. Elle souligne aussi l’acharnement de Jacques Bernard qui l’a aidé dans la réalisation de son rêve.
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