Victor-Abel Gagné est né en Beauce
La performance XXL d'un peintre beauceron sur l'île de La Réunion
Né à Saint-Odilon-de-Cranbourne, Victor-Abel Gagné est parti s'installer sur l'île de La Réunion à 23 ans. Le Beauceron est désormais peintre professionnel et a récemment fait parler de lui après avoir installé, par surprise, une oeuvre devant le musée Léon Dierx à Saint-Denis sur l'île de La Réunion.
« J'avais cette idée dans ma tête depuis un moment. Après avoir terminé ma toile, je me suis dit que c'était le moment et j'ai installé ma toile sans rien dire, sur une autre oeuvre d'art devant le musée », a raconté Victor-Abel Gagné à EnBeauce.com.
Pour bien comprendre cette initiative, il faut pouvoir revenir un peu en arrière, le jour où cette drôle d'idée lui est venue à l'esprit. « J'avais cette idée depuis plus d'un an, mais je ne savais pas encore comment la mettre en place. Une nuit, alors qu'un ami, que j'avais mis dans la confidence, m'avait demandé si j'avançais sur le projet, j'ai rêvé de ce qu'allait être mon oeuvre. Je m'inspire beaucoup de mes rêves et je prends des notes. De là, je me suis mis à peindre dès le lendemain et en trois semaines la toile était terminée », a détaille le Beauceron.
Utiliser une autre oeuvre d'art pour y accrocher la sienne
La toile terminée, Victor-Abel n'a eu que quelques semaines pour mettre son « plan » à exécution, juste le temps de faire sécher sa peinture. Pour ce faire, il a choisi d'utiliser le chevalet gigantesque de l'artiste local, Jean Le Gac, lui-même exposé devant le musée, pour y déposer son oeuvre. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, on aperçoit Victor Abel son oeuvre à la main, accrocher cette dernière à l'aide de deux sangles pour la sécuriser, peu après la fermeture du musée.
« Le chevalet sur lequel j'ai déposé la toile est tourné vers les montagnes. Je sais que l'artiste Jean Le Gac qui l'a créé a voulu représenter une fenêtre qui donnait vers les montagnes. Depuis, des bâtiments ont été construits et la vue n'est plus la même. J'ai juste voulu redonner vie, pendant quelque temps, à l'idée initiale de l'artiste », a ajouté le peintre.
Une initiative bien perçue par la direction du musée
Malgré le caractère « interdit » de sa performance, Victor-Abel a reçu un accueil très chaleureux du musée Léon Dierx face à sa prise de risque, mais surtout à sa volonté de mettre en lumière son art d'une façon unique. « Je dois dire que ma performance surprise a reçu un bel accueil de la part du musée. Ils ont même accepté de la laisser en place durant près d'une semaine, ce qui m'allait très bien, car ma toile était à l'épreuve des éléments météorologiques », a complété Victor-Abel Gagné.
Depuis sa performance haute en intensité, son oeuvre nommée « Réunion de nuit pour mettre en lumière les grands luminaires de notre île », a trouvé un acquéreur qui a été très touché par l'initiative du Québécois. « C'est quelqu'un qui a été très sensible à la démarche et puis surtout, cette oeuvre-là à une histoire. Ce n'est pas simplement une toile produite dans mon atelier puis que j'ai mise en vente », a continué l'artiste.
Pour la suite des aventures, Victor-Abel Gagné a déjà beaucoup d'idée. « Je travaille actuellement sur des origamis qui représentent des Papangues, qui sont des oiseaux emblématiques de La Réunion. Mais comme pour la toile, je travaille sur de grandes dimensions avec des origamis de 1,20 à 3 m (47 à 118 po) de long », a conclu le Cranbornian. De plus, l'artiste souhaiterait pouvoir de nouveau exposer dans son Québec natal. Il reste donc ouvert à toutes propositions pour pouvoir montrer ses oeuvres en terres québécoises, et même beauceronnes.
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