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Incendie du presbytère

Une partie de l'histoire de Saint-Benoît-Labre s'est envolée en fumée

durée 18h00
6 septembre 2022
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Par Salle des nouvelles

Nous reproduisons ici l'intégrale d'un texte du photographe Yvon Thibodeau sur l'incendie qui a ravagé dimanche le presbytère de Saint-Benoît-Labre, près de 60 ans après une autre dévastation qui avait détruit par le feu l’église, le presbytère et le couvent de la municipalité.

Le 28 décembre 1964, un terrible incendie, d’origine criminelle, avait détruit l’église, le presbytère et le couvent de la municipalité de Saint-Benoît-Labre. Près d’une soixantaine d’années plus-tard, le presbytère, qui abritait également les locaux de la Fabrique et ceux de la Société historique de Saint-Benoît, a connu le même sort. Ce sont des milliers de documents et de photographies relatant l’histoire de la municipalité qui furent complètement détruits par cet incendie qui serait d’origine criminelle.

Je me suis rendu sur les lieux en ce 5 septembre et j’ai pu rencontrer le maire Jean-Marc Doyon, ainsi que Marc Cloutier, qui fut président de la Société historique durant une dizaine d’années. Selon ce qu’on m’a dit, les enquêteurs de la division des crimes de la Sûreté du Québec posséderaient certaines informations leur permettant de procéder sous peu à l’arrestation d’un suspect.

Des chandeliers en argent auraient été dérobés, et quelques livres rares, reliés d’une couverture en cuir, qui avaient été donnés à la Société historique par les Soeurs cisterciennes lors de leur départ de Saint-Benoît, auraient connu le même sort. De vieux uniformes de policiers ou des chandails de hockey ayant appartenus à d’anciens membres de ces organismes, originaire de l’endroit, ont été consumés par les flammes. Des milliers de cartes mortuaires ou albums contenant d’anciennes photos, ou des brochures de l’histoire de leur famille, remises par plusieurs familles de Saint-Benoît ont connu le même sort. Quant aux livres de généalogie toujours présents sur les étagères, ils seront malheureusement irrécupérables, car ils furent trop endommagés par l’eau et la fumée.

Car il ne faut jamais oublier que lorsqu’un tel drame se produit, les pertes matérielles sont souvent occasionnées non pas uniquement par le feu, mais par l’eau qui s’infiltre dans les documents ou photos.

Et si ça arrivait à Saint-Georges?
Prenons le cas des milliers de documents ou photos d’archives entreposés dans les locaux de la Société historique Sartigan, situés au quatrième étage du Centre culturel Marie-Fitzbach à Saint-Georges.

Ces locaux sont munis d’un système de gicleurs, qui se déclencheraient en cas d’incendie, et qui pourraient détruire des dizaines de milliers de photographies, encadrements-photos, albums-photos remis par les Frères de la Charité ou les Soeurs du Bon-Pasteur lors de leur départ de Saint-Georges, cartables dans lesquels sont placé plusieurs milliers de cartes mortuaires, certaines datant d’une centaine d’années.

Sans compter les dizaines de milliers d’heures de bénévolat effectuées par les bénévoles qui se rendent à la Société historique Sartigan à chaque semaine, afin de classer et identifier les photos remises par les familles, ou encore comme ce fut le cas il y a quelques mois, concernant environ 50,000 photos sur papier, qui nous furent remises par le journal L'Éclaireur-Progrès, et qui s’échelonnent sur plus d’un demi-siècle (inondations, édifices georgiens, hôtels, restaurants, élections municipales, provinciales ou fédérales, ponts, etc)

Imaginez ce qui arriverait si un incendie se déclarait dans ce vieil édifice, ancien couvent des Soeurs du Bon-Pasteur ! Il y a trois années, au début de son premier mandat, l’actuel député de Beauce-sud Samuel Poulin, désireux de faire sa part afin de protéger ce patrimoine inestimable, avait eu l’idée de demander à des spécialistes de venir visiter les lieux, afin de proposer une solution pour sauvegarder toute cette collection, dans l’éventualité où un incendie se déclarait et que les gicleurs se mettaient en fonction.

Depuis plus de trois années, le député de Beauce-sud se dit prêt à aider financièrement la Société historique Sartigan, dans son effort de sauvegarder les archives, mais son offre semble demeurer lettre morte, car on lui répond que la Société historique Sartigan devrait un jour être relocalisée ailleurs, possiblement dans les anciens locaux du poste de police de St-Georges. Il faut comprendre que le Centre culturel Marie-Fitzbach est la propriété de Ville de Saint-Georges, et que le député de Beauce-sud ne peut pas s’ingérer dans les affaires municipales, à moins que son offre soit acceptée. En attendant, les archives de la Société historique Sartigan ne bénéficient pas de la protection auxquelles elles seraient en droit de s’attendre.

N'attendons pas qu'un triste événement se produise avant d'agir, comme ce fut le cas à Saint-Benoît. Il serait vraiment dommage qu'une majeure partie de l'histoire de Saint-Georges connaisse le même sort que ce qui s'est produit à Saint-Benoît-Labre.

Texte et photos: Yvon Thibodeau

À lire également:
Le presbytère de Saint-Benoit-Labre détruit par les flammes

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