« L’Art en Beauce : 100 ans d’histoire »
Rencontre avec des artistes beaucerons en vedette à l'exposition de l'Assemblée nationale
Lors de l’inauguration de l’exposition « L’Art en Beauce : 100 ans d’histoire », qui s’est déroulée mercredi soir, EnBeauce.com est allé rencontrer quatre des artistes dont leurs œuvres ont été choisies afin de représenter le patrimoine culturel beauceron.
C’est dans le nouveau pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale à Québec que l’art beauceron a été mis en valeur dans un lieu magnifique. C’est la première fois que tant d’artistes de la région sont exposés ensemble.
D’ailleurs, bien qu’ils connaissent le travail de plusieurs, ils ont eu la chance de rencontrer ceux derrière ces créations qui couvrent le mur arrondi de la descente du pavillon.
Lise Bernard : fière que ses débuts soient affichés
Lise Bernard est une artiste peintre et auteure originaire de Saint-Victor, mais qui aujourd’hui vit à Lac-Poulin. Elle est principalement connue dans la région pour avoir été l’instigatrice du Circuit des Arts de la Beauce, présidente d’Artistes et Artisans de Beauce et présidente d’Art en Beauce LA COLLECTION. De plus, elle a une quinzaine d’expositions à son actif dont sept individuelles.
L’œuvre de madame Bernard est une toile réalisée en 2007 avec de la peinture acrylique du sable et du miroir. Elle est très fière d’avoir été choisie, et surtout qu’il s’agit de l’une de ses premières peintures, elle ne peignait que depuis 2004.
Elle nous dit du lieu d’exposition que « c’est tellement un bel endroit premièrement. Vraiment un bel endroit pour exposer de l’art, ça donne de la valeur, c’est grand, ça respire, je suis fière. »
Alain Lapierre : honoré de représenter la Beauce
Alain Lapierre, qui peint depuis 30 ans, originaire de Sainte-Justine, mais qui se considère comme un Georgien, nous explique que pour lui c’est « un honneur. Je ne pensais jamais venir ici honnêtement. C’est une belle exposition. Je suis bien fier de faire partie de la collection. C’est la cinquième pièce qu’ils ont de moi. »
L’œuvre présentée date de 2019. Il l’avait fait pour son amie et auteure Sophie Ruel qui est également Beauceronne. Elle avait demandé à une dizaine d’artistes de la région d’illustrer son livre « L’enfant au sac à dos ».
M. Lapierre indique que justement cette pièce « ne lui ressemble pas vraiment », mais qu’il n’en demeure pas peu fier d’être l’un des exposants : « Sans cette œuvre-là, je ne serai pas ici. C’est grâce à cette œuvre que je suis venue au vernissage ».
Lauréat Marois: 50 ans de création
Lauréat Marois est sans doute l’un des artistes de cette collection le plus connus. Deux de ses œuvres sont présentes, mais cela ne montre qu’une infime partie de son travail.
Il est né à Saint-Éphrem-de-Beauce, mais a grandi à Saint-Clothilde. Il est parti étudier à Thetford Mines, puis East Broughton, pour finalement aller étudier à l’École des Beaux-Arts de Québec. Il habite depuis 1967 dans la Capitale nationale et cela fait exactement 50 ans qu’il pratique son art qui est surtout centré sur la sérigraphie.
Il a été vite connu à la suite de sa sortie de l'école et a exposé de manière régulière pendant une quinzaine d'année. Ses oeuvres se retrouvent dans plusieurs collections et cela partout à travers le pays, mais également aux États-Unis, en Belgique et au Japon.
Il a également fait des sérigraphies pour la halte routière à Saint-Nicolas et des peintures dans l'hôpital de Saint-Georges.
L’exposition collective à l’Assemblée nationale est pour lui la représentation du patrimoine beauceron et c’est ce qui lui fait plaisir, car bien qu’il n’habite plus la Beauce depuis très longtemps, il n’en demeure pas moins un Beauceron dans l’âme.
Michel Pelchat: ancien enseignant, mais artiste avant tout
Aujourd’hui, Michel Pelchat habite Québec, mais a enseigné plusieurs années en Beauce au niveau secondaire, mais surtout au collégial au cégep Beauce-Appalaches pendant 34 ans. Avant ses années d’enseignement, il a participé à de nombreuses expositions, dont l’une à Paris en 1988 grâce à Beauce Art.
Lorsqu’il nous parle, on ressent bien la nostalgie de cette époque : « J’ai mis une pause de quelques années sur ma production pour me consacrer à l’enseignement parce que je vieillis. Maintenant que je suis à la retraite, j’ai repris tranquillement et j’aimerais reprendre les expositions comme avant. »
Deux de ses œuvres ont été sélectionnées pour cette nouvelle exposition.
« C’est toujours un peu gratifiant, c’est toujours plaisant et en plus dans un lieu qui est vraiment particulier. Je suis resté un peu surpris quand on m’a dit que deux de mes œuvres allaient être exposées à l’Assemblée nationale. J’avais vu des photos du hall, je n’étais jamais venu c’est un très beau lieu. Je me posais la question que c’était circulaire. Il devrait avoir des petits problèmes d’exposition. Je savais aussi que c’était dénivelé. Par contre, c’est très bien réussi », termine-t-il notre rencontre.
Une chose qui réunit tous ces artistes est leur fierté de faire partie de cette communauté si dynamique et variée. Grâce à cette exposition, des milliers de visiteurs par jour viendront admirer leur travail sous le puits de lumière du grand hall de l'Assemblée nationale.
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