« C'est notre sport national »
Les crèches de Noël, plus qu'une passion pour Hélène Paquet et Martial Drouin
Plus que des collectionneurs, Hélène Paquet et Martial Drouin sont de véritables amoureux des crèches de Noël.
Les deux résidents de Saint-Georges entretiennent cette passion depuis une vingtaine d'années. Grâce à des achats, des dons et des cadeaux de la part de leurs amis, qui leur rapportent des souvenirs de leurs voyages, leur collection s'agrandit d'année en année. Le couple a commencé par acheter une crèche, puis une deuxième. Ils en ont aujourd'hui près de 1000.
Cet engouement de longue date s'est développé peu à peu, à leur insu. Ce qui intéresse les deux passionnés, ce sont les formes, les beaux visages et les textures différentes. Et partager leur amour des crèches avec les gens.
« On aime les crèches, on est des passionnés, parce que ça représente quelque chose pour nous et on trouve que ça a une représentation symbolique. C'est la naissance du Christ. Et pour nous, cette valeur-là est importante durant le temps des fêtes », a évoqué M. Drouin.
« Quand on peut prendre un moment pour dire Noël, à travers le brouhaha que le temps des fêtes nous provoque à tout le monde. On donne des cadeaux, on fête Noël, mais on peut aussi ouvrir nos cœurs à ce moment de paix que ça peut nous apporter », a ajouté Mme Paquet.
Leur collection est notamment constituée de près d'une centaine de crèches provenant d'autres pays : France, Espagne, Pérou, Portugal, Italie, Allemagne, Autriche, Pologne, Russie, Tibet et bien d'autres encore. Beaucoup de crèches ont aussi été achetées aux États-Unis. Cette année, ils en ont aussi acquis provenant de l'Estonie, de l'Italie et d'Espagne.
« Même si un jour, on se départit de nos crèches, cette partie-là, ça va être difficile de dire qu'on quitte ces petits bijoux-là », a indiqué le collectionneur.
Sauver la crèche de Claude Lafortune!
Chacune des pièces que possèdent Hélène Paquet et Martial Drouin ont leur histoire. Comme ces deux crèches identiques qui viennent de deux villages voisins en Afrique et qui ont été acquises à un an d'intervalle, ou encore cette autre pièce en plâtre représentant Jésus, reçue en cadeau des sœurs du Centre Molé de Saint-Côme. L'acquisition de telles pièces est « palpitante » pour les deux amateurs de crèches.
Ils se sont aussi procurés des petits Jésus de cire antiques par l'intermédiaire d'une compagnie de l'Ouest américain, trouvée sur Internet, qui achètent des églises et reprennent tous les matériaux pour en reconstruire d'autres.
« Ils ont enquêté avant, parce qu'ils ont dit : "On ne veut pas le revoir à vendre sur Internet". Sinon, ils ne me le vendaient pas », a raconté Hélène Paquet.
L'un de leurs amis de Montréal, qui collectionne les pères Noël, les a également appelés un jour pour qu'ils aillent sauver une crèche en papier, qui avait appartenu à Claude Lafortune, animateur de L'évangile en papier, et qui mesurait sept pieds de haut.
« On a décidé qu'on sauvait la crèche. On a loué un cube et on est partis à Montréal », s'est-elle remémoré.
Des histoires comme celles-ci, les deux collectionneurs en ont bien d'autres et ils les racontent avec un plaisir évident.
« Les crèches pour nous, ça devient une activité passionnante plus qu'une collection. On s'amuse avec ça. C'est notre sport national », a affirmé Martial Drouin.
Une tradition moins présente au Québec
Si on retrouve encore beaucoup de crèches aux États-Unis et dans d'autres pays, elles sont beaucoup moins présentes au Québec.
« Avant il y en avait, on pouvait en acheter à Saint-Georges, à Québec, à Montréal, et là, on peut en acheter un peu à Québec. Il n'y en a plus. Les magasins se sont mis à vendre des pères Noël, des bonhommes de neige, des lutins, ça s'est transformé tranquillement », a mentionné Mme Paquet.
Elle a aussi affirmé que la foi, qui a beaucoup diminué au Québec, fait en sorte que l'on voit moins de crèches sous le sapin. Même si les gens achètent moins de crèches, les deux sont d'accord pour dire que les gens ont toujours un intérêt pour elles.
Exposition au Centre culturel Marie-Fitzbach
Rappelons qu'une partie de la collection d'Hélène Paquet et de Martial Drouin est actuellement exposée à la chapelle du Centre culturel Marie-Fitzbach.
« Ça nous permet de montrer les crèches, parce que si on avait tout ça pour garder ça chez nous, on trouverait dommage de ne pas le partager. Ça fait le Noël spirituel que l'on retrouve moins », a exprimé Mme Paquet.
Il est possible d'aller admirer ces magnifiques crèches jusqu'au 19 janvier prochain.
4 commentaires
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J'ai 3 crèches. Ma première a 50 ans, ma deuxième 18 ans et ma troisième est spéciale. Elle est de FISHER PRICE achetée chez Sears au moment où il n'y avaient plus de crèches dans les magasins sauf au Dollarama. Mes petits-enfants peuvent déplacer les personnages qui sont très solides. On peut peser sur l'ange et il y a de la musique. Comme je suis jeune de cœur, j'en ai achetée une pour moi .Souvent à Noël je mets juste mes 3 crèches comme décorations.