Série de portraits : Cynthia Saenz, sculptrice costaricaine
Dans le cadre de la cinquième édition du Symposium international de la sculpture de Saint-Georges, EnBeauce.com a décidé de faire une série de portraits au sujet de cinq sculpteurs. L'événement d'envergure internationale, dont le thème est « Sculpter l'histoire en plein air », est commencé depuis le 27 mai et se poursuivra jusqu'au 17 juin prochain. Pendant trois semaines, dix sculpteurs de partout dans le monde sont à Saint-Georges et produisent des sculptures en plein air. Le projet de Beauce Art : L'International de la sculpture est de créer sur une période de dix ans un parcours en plein air unique au monde de 100 sculptures dans la ville par le biais d'une série de dix symposiums annuels.
Portrait de Cynthia Saenz, sculptrice (Santa Ana, Costa Rica)
Ce qui l'a amené à faire de la sculpture
Cynthia Saenz a commencé à sculpter en 2012. Elle peint depuis le temps de son enfance. « Je savais que j'allais devenir une artiste quand j'étais enfant », nous confie-t-elle. Quand elle a grandi, on lui disait qu'elle devait étudier pour survivre et de ne pas focaliser sur l'art. Les études ne pouvaient pas lui apprendre à être une artiste, alors elle l'a appris toute seule. Elle a commencé à participer à des expositions de peinture d'abord, puis elle s'est mise à sculpter avec des fils, du bois et de la pierre. « Et maintenant, je suis ici. »
Ce qui l'art de la sculpture singulier, selon elle, et différent de la peinture
Sur le plan pratique, la sculpture est plus dangereuse parce qu'elle requiert de travailler avec des machines. Mme Saenz accorde un respect équivalent à la sculpture et à la peinture. Sur le plan symbolique, c'est l'aspect tangible d'une sculpture qui la différencie d'une toile. Les amateurs peuvent y toucher, aiment le fait de palper un objet de manière générale, alors qu'il est interdit de faire de même pour une toile. « Les gens s'amusent avec une sculpture », dit-elle.
La manière dont elle aborde le thème de l'événement (« Sculpter l'histoire en plein air »)
L'oeuvre qu'elle est en train de produire se nomme « Petit cheval de fer ». Elle est intéressée par le thème du Symposium, car elle cherche un moyen de ramener le cheval au sein de l'histoire. Selon elle, la figure du cheval est désormais en marge de l'histoire. « Auparavant, les guerriers avaient besoin d'un cheval et maintenant, les gens les oublie », dit-elle pour mettre en exergue l'importance décroissante des chevaux dans la société contemporaine. D'où vient cet intérêt ? Cynthia Saenz aime les chevaux, aime monter en scelle ; elle avoue en avoir un. Partout où elle va, dans les expositions ou dans les symposiums, elle essaie de créer une oeuvre en lien avec les chevaux. Elle est d'ailleurs heureuse de se rendre compte qu'il y en a plusieurs dans la région. La sculpture en fil d'acier sur laquelle elle travaille est justement le descendant de cette race forte, intrépide, qui a marqué l'histoire de l'humanité.
Sa vision de la vie en tant qu'artiste
« Vivre la vie tous les jours », dit-elle le sourire aux lèvres. Elle met la santé au centre de sa vie précisément pour pouvoir continuer de travailler. Quelquefois, elle pense au fait qu'elle n'est pas si jeune et se demande si elle pourra continuer à faire ce qu'elle fait très longtemps. « Si j'arrêtais de travailler, je ne saurais pas quoi faire. »
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