Série de portraits : Vincent Di Vincenzo, sculpteur français
Dans le cadre de la cinquième édition du Symposium international de la sculpture de Saint-Georges, EnBeauce.com a décidé de faire une série de portraits au sujet de cinq sculpteurs. L'événement d'envergure internationale, dont le thème est « Sculpter l'histoire en plein air », est commencé depuis le 27 mai et se poursuivra jusqu'au 17 juin prochain. Pendant trois semaines, dix sculpteurs de partout dans le monde sont à Saint-Georges et produisent des sculptures en plein air. Le projet de Beauce Art : L'International de la sculpture est de créer sur une période de dix ans un parcours en plein air unique au monde de 100 sculptures dans la ville par le biais d'une série de dix symposiums annuels.
Portrait de Vincent Di Vincenzo, sculpteur (Avesnes-le-Comte, France)
Ce qui l'a amené à faire de la sculpture
Vincent Di Vincenzo était tailleur de pierre. Dans les châteaux et dans les cathédrales, la seule chose à laquelle il ne pouvait pas toucher était les sculptures. Il pouvait faire toutes les fioritures, les chapiteaux, les petites fleurs, sauf les personnages. C'est ce qu'il voulait faire après un certain temps. « Une fois que j'ai commencé, nous a raconté M. Di Vincenzo, j'ai laissé tomber la pierre. J'ai commencé à peindre, à dessiner et à sculpter, après je suis tombé sur le métal. Je travaille la moitié du temps en peinture et la moitié du temps en sculpture. »
Aujourd'hui, c'est son métier à temps plein. Auparavant, il a été enseignant au Centre Saidye Bronfman, à Montréal (Québec).
Ce qui rend l'art de la sculpture différent de la peinture selon lui
Il ne croit pas qu'il y ait de grandes distinctions à faire. La seule différence, c'est le caractère imposant des sculptures monumentales. « Si je fais une exposition de mes sculptures qui font 5 mètres 50 de haut, vous allez voir tout de suite la différence entre ça et la peinture », dit-il. Du jour au lendemain, le commun des mortels va chercher son pain à la boulangerie du coin et devra, qu'il le veuille ou non, contourner l'une d'entre elles. « Que vous aimiez, que vous n'aimiez pas, il faudra faire le tour », poursuit-il. Les sculptures sont dehors et occupent un espace. Selon lui, même les gens qui sont les plus réticents aux expositions de sculptures ressentent un manque lorsqu'elles sont enlevées, comme s'il y avait un espace vide qui s'était créé. Ces considérations mises à part, Vincent Di Vincenzo ne fait pas de différence entre la sculpture et la peinture et avoue travailler toujours dans le même état d'esprit.
La manière dont il aborde le thème de l'événement (« Sculpter l'histoire en plein air »)
L'oeuvre sur laquelle il travaille à Saint-Georges se nomme « Scripture solaire ». Chose qu'il ne savait pas, ce qu'on appelle l'histoire, c'est le moment à partir duquel l'écriture commence. Avant, c'est la préhistoire. « Pour moi, c'est l'histoire du soleil, puisqu'il passe tous les jours. Vous pouvez passer toutes les minutes, toutes les secondes, le dessin autour change. » C'est comme un langage évolutif auquel il nous faudrait nous adapter, comme un enfant qui doit s'adapter au langage de ses parents. Il faudrait nous adapter au langage du soleil, parce qu'il nous donne un tas d'informations.
Son quotidien en tant que sculpteur
Vincent Di Vincenzo travaille une moitié du temps en France et l'autre moitié au Mexique. Il se lève à 4 h tous les jours ; il prend un café, puis part travailler. « Enfin, je dis travailler. Je disais ça pour mon père. C'était la seule manière de lui faire comprendre que je faisais quelque chose, ce qui n'était pas très clair pour lui. » Étant donné qu'il a deux ateliers (l'un pour la sculpture, l'autre pour la peinture) autant en France qu'au Mexique, à son réveil, il n'a nul besoin de savoir laquelle des deux formes d'art il pratiquera durant la journée. Il le décide au dernier moment.
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