Sagesse reportée : Peter Macleod toujours aussi drôle
Si vieillir et sagesse vont habituellement de pair pour plusieurs, ce n’est pas le cas pour l’humoriste Peter Macleod et c’est une bonne nouvelle pour ses amateurs. Dans son plus récent spectacle, Sagesse Reportée, l’humoriste de 42 ans célibataire et sans enfant est la preuve vivante que vieillir n’est pas synonyme de s’assagir!
Les 9 et 10 décembre derniers à l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches Peter Macleod était fier de pouvoir revenir dans son patelin pour présenter son plus récent spectacle aux Beaucerons, qui lui ont été fidèles depuis ses débuts.
Pendant près de 100 minutes, sans entracte S.V.P., l’humoriste de Lac-Drolet a fait rire aux éclats son public abordant la quarantaine sous tous ses angles du célibat, aux changements physiologiques qu’à la pression sociale d’être plus responsable et plus assagi. « J’aime mon âge, je l’assume, mais 40 ans c’est trop jeune pour être vieux », soulignait d’entrée de jeux Macleod.
« La sagesse a vraiment le dos large. Commencer à être sage à 40 ans, c’est comme mourir 40 ans à l’avance. Moi, j’aime mieux mourir à 58 ans constipé avec du bacon autour de la gueule que vivre jusqu’à 90 ans avec des belles crottes dures… »
Un autre thème vu selon Macleod a réellement fait son œuvre, soit la maternisation de la société. « La société fait attention à tout parce qu’elle est maternisée et aseptisée. Tout est dangereux, fait attention!, s’exclame ce dernier (...) Il y a des avertissements partout. »
Il s’est amusé à lire des avertissements sur des machines distributrices, des tampons, le fer à repasser, un transformateur d’Hydro-Québec et des pilules de cortisone pour son chien, un basset allergique à la pelouse. « Cette pilule peut causer la somnolence, ne pas conduire ni opérer des machineries lourdes… »
Durant le spectacle, il a tenu à rendre hommage à sa mère, qui a pu endurer, ses mille et un mauvais coups, durant sa jeunesse. Il a fait crouler de rire le public en racontant quelques-unes de ses frasques mémorables dans son village natal. Macleod se dit un jeune hyperactif qui était surnommé dans le dans sa localité « Un jeune %/!% de mongol ». Au fond de lui, il sait que sa mère ne sera jamais béatifiée, mais a été pour lui une sainte.
Ce célibataire endurci s’est aperçu que les enfants d’aujourd’hui sont bien différents de ceux de sa jeunesse. Il l’a appris à ses dépens lorsqu’il a gardé les enfants roi d’un couple d’amis pendant une semaine. Il a vu que divers problèmes de plus en plus chez les jeunes, les allergies, l’hypersexualisation et la mode. De plus, la discipline de nos parents ne se compare plus à celle d’aujourd’hui. D’ailleurs, il rappelle que le mot « punition » n’existe plus du vocabulaire des parents, c’est désormais remplacé par une conséquence. Lui qui croyait qu’il était « heavy » dans sa jeunesse dit en avoir pris pour son rhume.
Durant le spectacle, Macleod, aborde aussi le sexe et le fait qu’il est un humoriste mal baisé. Vers la fin du spectacle, il a fait une ode à la petite ronde, puisqu’il est tanné des pétards superficiels.
Puis, il terminé avec son spectacle avec un questionnaire de la vie. Selon les statistiques, une personne vivant jusqu’à 80 ans pouvait travailler pendant 11 ans, regarder la TV pendant 10 ans et rire seulement pendant « On passe seulement trois de notre vie à faire ce qu’on veut et seulement 115 jours à rire. Cela n’est franchement pas assez. »
Donc pour rire un bon coup, sagesse reportée représente un excellent divertissement. Ce quatrième spectacle remportera sûrement le même succès que les trois précédents : Le monde selon Macleod, Libéré sur parole et Macleod 3e ronde. Rappelons que l’humoriste a décroché des billets « platine » pour ces trois premiers « one man show ».
Après deux spectacles devant une salle comble à Saint-Georges, il est fort à parier qu’il reviendra faire un tour en Beauce plus d’une fois. D’ailleurs, son prochain spectacle en sol beauceron aura lieu le 3 mars prochain.
Simon Leblanc en première partie
Un jeune humoriste de la relève, Simon Leblanc, a pu faire montre de son talent en première partie de Macleod. Ce Gaspésien d’origine est issu du milieu de l'improvisation. Il s’est fait connaître lors de son passage à au concours « En route vers mon premier gala Juste pour Rire 2010 ». Il a terminé en finale de ce concours lors du Gala de la relève animé par les Denis Drolet au théâtre Saint-Denis dans le cadre du Festival Juste pour Rire. On le peut le voir comme le chroniqueur régulier des capsules Web « Off Tempo » pour l'émission « Bazzo.tv ».
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