Une humoriste au parcours extraordinaire, Mireille Dubois, offrira un premier spectacle « Soir de premières » à Saint-Georges le 28 octobre prochain à la salle paroissiale du secteur. Ayant vécue à Saint-Georges dans sa jeunesse, Mireille fait en quelque sorte un retour aux sources pour cette humoriste de la « relève » âgée de 60 ans.

La famille de l’humoriste native de Saint-Jean-sur-Richelieu a déménagé ses pénates à Saint-Georges en 1958. Son père a notamment été propriétaire du restaurant Souvenir sur le boulevard Lacroix où est situé actuellement le Normandin. La famille de huit enfants résidait au départ au sous-sol de cet établissement puis a emménagé dans l’Ouest. Sa famille a finalement quitté Saint-Georges pour Québec en 1965. Mme Dubois conserve beaucoup de souvenirs de sa jeunesse passée en Beauce tant à la Trinité ou dans l’équipe de balle-molle de la Ville. 

 « Je voulais venir faire mon show à Saint-Georges qui s’appelle Soir de premières dans lequel je raconte mes premières fois. Mes premières fois qui ressemblent à bien des gens, mais plusieurs de mes premières fois ont eu lieu en Beauce. J’ai décidé de revenir aux sources », lance Mme Dubois.

Cette dernière conserve encore aujourd'hui un bon lien avec la Beauce. Une de ses sœurs, ses neveux et ses nièces y habitent aujourd’hui. Sa fille travaille même à Beauceville. 

De retraitée à humoriste
En 2002, elle tirait sa révérence après 32 ans de carrière dans la fonction publique pour la ville de Québec. À ce moment, Mireille a écrit toutes les choses qu’elle souhaitait réaliser à la retraite dont produire un spectacle d’humour. Elle a été forcée de mettre ce rêve de côté pour retourner sur le marché du travail en raison d’un divorce. Son rêve s’est concrétisé en 2007 après le décès d’une amie atteinte du cancer. Secouée par la perte de cette dernière, elle a décidé de passer à l’action. « Je me suis dit qu’il faut que je réalise mon rêve. J’ai donc loué le Centre d’art de la Chapelle de Québec pour quatre soirs », commente-t-elle.

Avec l’appui de sa famille, ses amis et ses ex-collègues de travail, elle a fait salle comble lors des quatre soirées. D’ailleurs, sa sœur vendait les billets, ses frères s’occupaient du décor et même ses enfants ont participé à la tâche.

En réaction à ce spectacle, Jacques Angers du Centre d’art de la Chapelle l’invite même à se produire lors de sa programmation 2008. « Il me dit : ton spectacle est bon. Moi, j’ai la mâchoire à terre. Je savais que les gens riaient, mais je n’avais aucune espèce d’ambition artistique à ce moment-là. Cela ne fait pas longtemps que j’ai commencé à dire que j’étais humoriste. C’est comme si je me sentais gênée de cela. Je leur disais que je faisais des spectacles d’humour. J’avais le complexe de l’imposteur », pense cette dernière.

Avec le temps, cette sensation s’est estompée surtout lorsqu’elle s’est distinguée au Festival du Tremplin à Dégelis. Elle a finalement remporté le volet humour, devenant ainsi la plus vieille lauréate de concours de la relève. L’humoriste considère cet honneur comme un beau cadeau de la vie. D’abord, Mireille s’était inscrite pour les ateliers de formation avec les professionnels du métier. Une belle expérience lui a donné le goût d’aller plus loin en humour.

Depuis ce jour, elle a réalisé plus d’une vingtaine de représentations publiques dont aux Mercredis Juste pour rire, au Grand Rire de Québec, au Festival de Rivière-du-Loup et au Casino de Charlevoix.

« J’ai un peu le meilleur des deux mondes. Je suis à la retraite depuis 2010. Je savoure celle-ci. Je joue au golf, je voyage, je prends mon temps, je vois mes amis, mais je suis très heureuse d’avoir encore l’humour. J’ai un gros automne, je commence ma minitournée à Saint-Georges le 28 octobre, le 10 novembre je suis au Centre d’art La Chapelle, pour la 11e fois, et le 26 novembre je vais à Cowansville », commente Mireille.

Pour avoir un aperçu de son spectacle de 90 minutes de rires, rendez-vous au www.mireilledubois.com. Les billets sont en vente chez Dumoulin Électronique, 573, 90e Rue, Saint-Georges.