Les Feux-follets clôturent une saison réussie
Dans le cadre de la dernière soirée estivale des feux-follets, près d’une cinquantaine de personnes se sont déplacées dans le Manoir du Village des Défricheurs afin d’écouter les apprentis conteurs locaux raconter toutes leurs histoires. Une agréable soirée et très divertissante puisque se mélangeaient l’effroi et l’humour.
C’est la très populaire Léonie qui animait la soirée, interprétée par la doyenne du groupe Pauline B. Paré. Fidèle à son habitude, cette commère colorée s’est permis d’épicer la majorité des histoires racontées en soirée afin d’aider ses élèves dans l’accomplissement majeur de leur formation de conteurs. L’éclairage tamisé et la chaleur du bois qui tapisse la pièce où se déroule l’action ont ajouté pour beaucoup à l’ambiance installée lors de cette soirée fort bien réussie.
Comme le veut la tradition, dans la plupart des contes, c’est le diable qui était à l’honneur; ou plutôt, l’yable! En effet, la parlé fort bien travaillé des jeunes comédiens faisait vivre aux spectateurs l’époque où le joual dominait. Une époque pas si lointaine que certains membres de l’auditoire ont reconnue et que d’autres eu la chance de découvrir. Magie, surprises et humour se mélangeaient, offrant comme résultat plusieurs histoires de qualité qui gardaient les spectateurs en haleine.
Un retour aux sources qui ne fait de tort à personne, puisque l’histoire littéraire du Québec est née des contes qu’ont apportés avec eux les premiers colons. En effet, les premières histoires qu’a connu la belle province n’étaient pas écrites, mais bien racontées. Si aujourd’hui les Québécois préfèrent écrire ou chanter, les conteurs gardent allumée la flamme de leurs racines avec fierté. À partir de là, peu importe l’intérêt porté à la littérature, il est toujours bon de plonger dans l’époque qui a façonné le monde qui nous entoure tel qu’on le connaît.
Selon toutes vraisemblances, les feux follets seront de retour l’été prochain. En effet, la formule améliorée de cette année a permis à plus de gens de voir les représentations, en plus de pouvoir y assister sans être entassés dans le manoir. Cette recette gagnante qui propose plus de représentations sera fort probablement réutilisée afin que les Beaucerons continuent de se divertir au son des contes et légendes qui ont inspiré tous les livres d’histoire.
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