Martin Petit offre un vrai feu roulant de blagues à Saint-Georges
Il s’agissait de son premier spectacle dans la salle rénovée du Cégep Beauce-Appalaches. Il n’a pas manqué l’occasion pour souligner les améliorations de la salle, mais aussi rappeler aux gens de Saint-Georges qu’ils détenaient la salle de spectacles la plus haute du Québec. « La salle est au troisième étage, cela n’a pas d’allure, s’exclame ce dernier sous les rires de la salle… Les techniciens, eux, ne la trouvent pas drôle.»
Récompensé de l'Olivier du spectacle de l'année avec ses deux premiers spectacles, Grandeur nature en 2000 et Humour libre en 2005, les attentes étaient élevées pour ce troisième spectacle solo. Martin Petit et le micro de feu est un véritable feu roulant de plaisir. Dans un rythme effréné, il livre blague après blague sans vouloir donner de répit à ses spectateurs. Allumé par les tabous de la société, il déclenche les rires telle une traînée de poudre dans la salle.
Père de deux enfants en bas âge, il se présente comme un humoriste transformé avec son rôle de père et conducteur d’une « Subaru Multigrains ». Depuis son dernier spectacle, son univers a littéralement changé. Il se dit moins branché à l’actualité, ne dort presque plus et n’a plus la chance de voir les derniers films et doit oublier le silence. Cependant, une chose n’a pas changé, puisqu’il a conservé tout son punch en humour, et fort heureusement. Celui qui célèbre 20 ans de carrière doit jongler avec des sujets tabous de la société. Il réussit à nous faire rire sans tomber dans le mauvais goût sur l’euthanasie, la politique, le sexe, la religion, la guerre, les personnes âgées et même le suicide, bref rien n’échappe à Petit, même l’humour pipi-caca.
son spectacle, l’humoriste ne promet aucun moment tendre et touchant. D’ailleurs, il déplore que certains humoristes le fassent présentement afin de prouver qu’ils « sont bons comédiens »… Chaque fois, qu’il amène ses spectateurs vers un sujet plus tendre, il vous surprendra, et plus d’une fois… D’ailleurs, à ce sujet, il présente une solution dérisoire pour réduire le nombre de suicides par la promotion de la masturbation… Il a profité de la tribune pour taire le mythe véhiculé par les parents que la masturbation rend sourd. « Au contraire, moi, j’entendais tous les petits bruits qui se faisaient dans la maison et je ne me suis jamais fait pogner!…»
Sommes toutes, Martin Petit est efficace sur scène et livre la marchandise. Si l’on fit à son ovation debout de la salle « quasiment pleine », il est fort à parier que ce spectacle roulera longtemps sa bosse aux quatre coins de la province. Martin Petit et le micro de feu sera sacré l’un des meilleurs spectacles de 2010. Pour ceux qui l’ont manqué, il sera à la salle Méchatigan de Sainte-Marie le 18 février prochain.
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