Denis Monette touche les gens par sa plume et ses mots
M. Monette était l’invité de la Bibliothèque municipale de Saint-Georges dans le cadre de la Semaine des bibliothèques publiques qui se tient du 17 au 23 octobre. Pour des raisons de santé, l’auteur d’une vingtaine de romans, dont plusieurs livres vendus à gros tirage, a confié qu’il s’agissait de ses dernières conférences.
Celui qui célébrera ses 74 ans prochainement, a confié à ses fidèles admirateurs qu’il n’arrêtera pas d’écrire pour autant. Un autre roman paraîtra en février 2011. Il traitera d’un sujet auquel il n’a jamais encore touché qui surprendra fort probablement les lecteurs.
Sa dernière œuvre Quatre jours de pluie parue au printemps dernier avait une touche plus masculine. Pour son prochain roman, les femmes reprendront leurs places a laissé sous-entendre l’auteur.
M. Monette avoue avoir eu de beaux et généreux commentaires des lecteurs qu’ils rencontrent dans les salons du livre. Ils confient que certains d’entre eux sont voraces et en redemandent davantage. « C’est eux qui me remettent de l’ancre dans ma plume », souligne M. Monette ayant écrit tous ses romans à la main. Ils sont ensuite peaufinés sur l’ordinateur.
Une carrière bien remplie
Denis Monette a un curriculum vitae long comme le bras, vous direz. Son gagne-pain a été le journalisme pendant de nombreuses années. Il aura même dirigé cinq publications et près de 22 journalistes à plein temps. M. Monette devait même les gérer alors qu’il se trouvait à Hollywood pour réaliser les entrevues avec les artistes les plus en vue de l’époque. Parmi eux, il a rencontré les personnages des célèbres téléséries de Dynasty et de La petite maison dans la prairie passant par les vedettes Robert Mitchum, Tom Cruise et les Élizabeth Taylor.
En 1990, l’ancien éditorialiste et auteur de nombreux billets de magazine, dont notamment du Lundi, a délaissé le journalisme pour se consacrer à la vie de romancier. Il a finalement opté pour le dernier choix qui s’est avéré une véritable passion.
Cette passion était présente à un jeune âge. Il a confié avoir écrit son premier manuscrit dès l’âge de 13 ans intitulé Maître de ma destinée. Son professeur lui a dit, qu’il vivrait de sa plume un jour. « Il n’avait pas vraiment tort. J’étais donc romancier avant devenir journaliste », se remémore-t-il.
Lors de sa conférence, il a certes résumé les faits saillants de sa carrière de ses œuvres qui l’ont propulsé comme étant un des romanciers plus en vue. On a qu’à penser à Adèle et Amélie en 1990. Cependant, M. Monette a laissé au public sa chance de lui poser bien des questions. « Il n’y a pas de questions indiscrètes. Il y a seulement les réponses qui le sont », a lancé ce dernier.
L’œuvre ayant suscité le plus de questions du public est celle parue en 1993 intitulée : Les Parapluies du diable. Ce récit racontait la vie de l’auteur à l’orphelinat. Ses parents entredéchirés avaient décidé qu’il était tout simplement de trop parmi les six enfants. Il a été placé à l’orphelinat à l’âge de 8 ans alors que son frère, est venu le rejoindre plus tard à l’orphelinat. Cela a eu l’effet de souder les deux frères. La rédaction de ce récit a fait en sorte d’exorciser cette expérience troublante.
Il dit avoir eu toutes les raisons du monde à devenir un bum, mais il a choisi d’être un homme après avoir été témoins d’épouvantables situations à l’orphelinat. Après tout, c’était l’époque des orphelins de Duplessis… Il était fier de dire qu’il avait réussi sa vie. « J’ai quand même réussi à me faire une vie de famille, je suis toujours avec la même femme et je suis fier d’avoir réussi mon rôle de père », dit le vieil homme père de deux enfants et grand-père de cinq petits-enfants.
M. Monette n’a jamais inversé de paragraphes ni jeté de feuille à la poubelle lors de la rédaction d’un roman.
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