Sortie remarquée pour les Récitals de l’été georgien
Les Récitals de l’été georgien ont pris fin hier soir avec le spectacle fort attendu de la guitariste et chanteuse Annie Gagnon, qui s’est produite dans le parc de l’Arboretum de Saint-Georges. Près de 600 personnes se sont déplacées à l’occasion de cette dernière représentation, qui fut littéralement sublime. Accompagnée par le violoniste Claudel Chouinard, la chansonnière a partagé ses influences musicales avec grande passion, explorant à sa façon quelques piliers de la chanson francophone.
Originaire de Lac Etchemin, Mme Gagnon a évolué pendant près de dix ans dans les bars et les bistros de la ville Québec, trimbalant avec elle sa voix puissante et son talent certain. Elle travaille aujourd’hui au Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB), où elle s’est produite dans le cadre du spectacle La revue qu’on sert, qui regroupe les artistes œuvrant dans le domaine des soins de santé à Saint-Georges.
Une fin de journée parfaite pour les deux musiciens, qui ont entamé leur spectacle sur un magnifique soleil couchant. L’astre lumineux n’a pas été le seul à éblouir la foule nombreuse; la voix de la musicienne chevronnée en a certainement surpris plus d’un. Une prestation tendre et sensible, qui a connu plus d’un moment fort. Son interprétation d’Un peu plus loin fut magistrale, alliant un chant plus que juste au violon éploré de M. Chouinard. Une pièce qui a pris tout son sens lorsqu’elle l’a dédié à son défunt grand-père.
Sa version de la très mélancolique Ne me quitte pas de Jacques Brel a fait renaître la légende avec un rythme indéniablement différent, qui a très bien trouvé sa place dans le triste poème du chansonnier français. Il fallait y être pour saisir toute l’intensité du moment en entendant « et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas, » alors que le ciel avait déjà revêtu ses couleurs les plus flamboyantes. Un bref instant unique.
Après avoir interprété deux chansons de son artiste préférée Melissa Etheridge, Mme Gagnon a fait un véritable cadeau aux spectateurs en interprétant Si Dieu existe, qui est selon elle la plus belle composition de nature québécoise. C’est ainsi qu’elle a conclu son spectacle, avant d’offrir un rappel largement demandé, qui a vu naître On s’est aimé à cause.
Somme toute, les Récitals de l’été georgien auront été un véritable succès pour la saison estivale 2010. Plusieurs milliers de personnes se seront déplacé au cours de l’été dans le parc de l’arboretum, dont dame nature a grâcié de ses plus belles températures. Un rendez-vous certain pour l’an prochain.
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