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Embouteillage conjugal et remue-ménage au Théâtre du Ganoué

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13 août 2010
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Les Cookie Dingler l’ont répété à tue-tête pendant les années 1980, « être une femme libérée, tu sais c’est pas si facile », et la pauvre Lucie s’en rendra bien compte dans la toute récente création de la troupe des Tuyaux humains. La comédie Les belles ratoureuses, qui clôturera la saison de théâtre du Ganoué de Saint-Prosper, peint un univers très contemporain des relations amoureuses au détour de la trentaine. S’appuyant sur quatre acteurs chevronnés, sur un texte adapté de Diana Amsterdam et sur la mise en scène de Patrice Tremblay, cette histoire de mœurs revoit les rouages de la comédie d’été.

Ils sont quatre comédiens professionnels, tous diplômés de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, où s’est d’ailleurs formé le collectif d’acteurs des Tuyaux humains. Certains reconnaîtront parmi la distribution la Beauceronne Marie-Christine Busque, qui a débuté son parcours théâtrale à la polyvalente de Saint-Georges il y a de cela quelques années. Elle partage les planches avec Julie Roussel (Tout sur moi, L’Auberge du chien noir, Trois fois rien), Guillaume St-Amand et Christelle Juteau.

Brièvement, le récit se tricote autour de Lucie (Marie-Christine Busque), qui se voit confrontée à sa vie libertine. Avec le retour de son ex Simon (Guillaume St-Amand), l’arrivée en trombe de sa mère (Julie Roussel) et de sa meilleure amie Corinne (Christelle Juteau), elle est littéralement acculée au pied du mur et doit choisir entre ses mœurs frivoles ou l’amour engagé que veut lui proposer son ancien amant.

Le juste milieu
Le metteur en scène Patrice Tremblay s’est donné un but très précis au fil de son travail avec les comédiens : trouver le juste milieu entre le texte et le mouvement. Car soulignons-le, le théâtre d’été tend souvent vers une prestation plus dynamique en raison de la proximité entre les acteurs et le public, et Les belles ratoureuses n’y échappe pas.

M. Tremblay a voulu capter l’oreille, tout en laissant respirer cet univers burlesque si attachant. Le texte dévoile quelques perles au détour d’un calembour, ou d’un simple mot judicieusement percutant. Certes, nous ne sommes pas en présence de Molière, et ce n’est pas ce que l’on recherche non plus, mais on perçoit le travail qui a été accompli pour éviter de tomber dans la facilité.

D’ailleurs, l’excellente performance des comédiens représente une énorme part du gâteau. Chaque personnage se défini de lui-même : « Nous n’avons pas voulu nous questionner profondément sur la psychologie de chacun des protagonistes, mais nous avons eu le désir de les stéréotyper, en s’inspirant de notre propre entourage. Il ne s’agit pas de parodier, mais bien de trouver les traits distinctifs et les expressions qui permettront au public de s’attacher aux personnages, et de s’y reconnaître en quelque sorte, » a confié Mme Roussel.

Admission générale
Bien que les principaux protagonistes soit âgés dans la trentaine, il s’agit d’une pièce fort accessible, qui saura plaire à tout public, jeune et moins jeune. « Nous avons regroupé le plus d’éléments possibles pouvant s’identifier aux différentes générations, autant par rapport aux sujets traités qu’aux objets utilisés, » a souligné Mme Busque.

Somme toute, les Tuyaux humains présentent un portrait fort saisissant des relations contemporaines, qui puise principalement sa force dans l’impeccable interprétation des comédiens. Des personnages plus riches auraient pu mettre à profit tout le talent qui bouillonne sur scène, mais le travail effectué au niveau de la dynamique des mouvements, de même que la grande complicité entre les acteurs fait vite oublier ce bémol. Une comédie d’été qui souffle un vent de fraîcheur sur le genre, sans l’écarter de son essence.

La pièce est présentée tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches dès 20h, et ce jusqu’au 4 septembre. Pour réserver vos billets, communiquez au Théâtre du Ganoué par téléphone au (418) 594-5000.

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