Une exposition sur l’ancienne gare de Québec Central à Beauceville
Le Comité culturel et patrimonial de Beauce (CCPB) a lancé une toute nouvelle exposition ce matin à la bibliothèque Madeleine-Doyon. Jusqu’au 28 février, les gens d’ici et de la région pourront voir une série de photos, artefacts et objets portant sur l’ancienne gare du Quebec Central Railway de Beauceville détruite il y a 41 ans.
Le train pour Beauceville, anciennement nommée Saint-François, était un moteur de développement industriel. La ville était sacrée la métropole beauceronne au début du 20e siècle. Le chemin de fer arrivé officiellement en 1875 à Saint-François a permis le développement d’un parc industriel linéaire entre la 125e Rue et la 91e Rue. Ce parc contenait plusieurs industries importantes pour la région.
La gare construite en 1886 était donc le point névralgique de ce développement soit à l’angle de l’actuelle 102e Rue. Cette fameuse gare a connu ses heures de gloire dans la première moitié du 20e siècle. La gare a été démolie en 1969 alors que les trains ont arrêté de circuler en 1994.
Point central de l’exposition
Le point central de l’exposition est la reproduction d’une maquette de la gare de Beauceville à ses belles années. Lucien Côté et Louise Giguère ont reproduit de leurs mains ce vieux bâtiment toujours frais dans la mémoire des anciens. La première gare est demeurée en service jusqu’au début du 20e siècle avant la construction d’une deuxième gare plus spacieuse.
L’exposition regroupe aussi une quarantaine de reproductions de photos, cartes postales et des objets ont été recueillis dont un télégraphe et un vieux banc centenaire. Les visiteurs pourront voir une saynète rappelant que le train servait aussi de moyen de transport pour les gens de l’époque. On y aperçoit une dame de la bourgeoisie et un travailleur. Celui-ci se dirige vers Saint-Georges pour participer à la construction du chemin de fer jusqu’au Lac Frontière. De nombreux travailleurs ont participé à la construction de ce chemin pour la somme mirobolante de 1,50 $ par jour. Le tronçon se rendra finalement à Saint-Georges en 1907.
Pendant près d’un an, les membres du CCPB ont élaboré cette exposition grâce à l’apport de nombreux collaborateurs dont le CIF de Vallée-Jonction.
Les visiteurs peuvent se présenter à la Bibliothèque Madeleine-Doyon sur les heures d’ouverture de celle-ci pour découvrir la mémoire du peuple beaucevillois.
Un très bon coup de pouce
Par ailleurs, Anne Bolduc, présidente du CCPB, a annoncé que l’organisme a reçu une subvention de 2850 $ de la Bibliothèque des Archives nationales du Québec. Malgré la subvention qui paraît minime, il s’agit d’un beau geste de reconnaissance envers le travail des bénévoles du Comité selon Mme Bolduc. « C’est très grand coup de pouce pour nous », commente cette dernière.
Cette somme aidera l’organisme voué à la sauvegarde et la promotion de la culture et du patrimoine beaucevillois à faire valoir le Fonds Giguère et Auclair. Le Comité a hérité de près de 7000 négatifs de photos prises par un photographe durant les années 1940 à 1960. M. Auclair a pris de nombreux clichés des familles beaucevilloises et beauceronnes ainsi que des activités tenues à cette époque.
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